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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 21

  • Stop à l’acharnement judiciaire de l’État français contre Abdourahman Ridouane !

    C’est une nouvelle étape dans l’acharnement judiciaire auquel fait face Abdourahman Ridouane. Le 10 mars, le tribunal judiciaire de Meaux a condamné l’ancien président du Rassemblement des musulmans de Pessac à quatre mois de prison avec sursis pour « apologie du terrorisme ». Il est également interdit de territoire français pour une durée de deux ans. N’ayant pas réussi à obtenir la fermeture administrative de la mosquée de Pessac, le ministère de l’Intérieur Darmanin, et désormais Retailleau, s’en prend à son président depuis près de trois ans. Il a ainsi dû renoncer à ses fonctions pour préserver la mosquée.

    Son tort ? Son engagement de longue date pour la lutte du peuple palestinien. Après l’arrêté d’expulsion brandi en janvier 2024 par Darmanin sur le fondement de la loi séparatisme et de la dernière loi immigration votée en décembre 2023 avec les voix de l’extrême droite et alors même qu’une décision de justice exigeait de procéder au renouvellement de son titre de séjour, Abdourahman Ridouane a passé trois mois en résidence administrative, avant d’être assigné à résidence. Il ne peut être expulsé en raison de la rupture des relations diplomatiques avec le Niger.

    Cette affaire marque une énième utilisation de la justice au service de la criminalisation du soutien aux droits du peuple palestinien, au service de la politique islamophobe de l’État qui vise à empêcher des musulmanEs de s’exprimer sur des questions politiques.

    Loin d’être un cas isolé, les procédures se multiplient depuis octobre 2023 pour faire taire celles et ceux qui dénoncent le génocide en cours en Palestine et la politique israélienne : en premier lieu les personnes étrangères et les musulmanEs. Nous dénonçons la criminalisation des représentants de leurs lieux de culte et la restriction de leur liberté d’expression. Nous affirmons notre soutien à Abdourahman Ridouane et plus largement à toutes et tous les militantEs poursuiviEs pour leur solidarité avec le peuple palestinien. Soutenir un peuple colonisé qui résiste à l’oppression n’est pas un crime. Stop à la criminalisation de la solidarité !

  • Cannes, Un paese di resistenza...

    ATTAC 06 a le plaisir de vous présenter la prochaine soirée Ciné-débat

    à l'Olympia à Cannes, le vendredi 14 mars à 20h30.

    avec la programmation de « Un paese di resistenza, film documentaire de Catherine Catella et Shu Aiello sur Riace, village de Calabre en Italie dont le maire avait fait de l'accueil des migrants son avenir pendant 20 ans, jusqu'au déferlement de la vague populiste qui gangrena l'Europe et qui eu pour conséquence un procès mémorable dont le Maire et son équipe sortirent vainqueurs.

    Ce film est la suite du documentaire « Un paese di Calabria », sorti en 2017 qui racontait l'histoire incroyable du village de Riace et son maire exemplaire Domenico Lucano.

    C'est un film incroyablement haletant qui met en scène, l'Italie comme terre de résistance, la situation politique en Italie et ses dérives, la corruption de la justice, et le soutien aux réfugiés... un combat incroyable pour faire apparaître la justice.

  • La guerre à la drogue, prétexte pour attaquer les messageries cryptées !

    La nouvelle loi contre le « narcotrafic », cheval de bataille de la droite la plus réactionnaire, a entamé son parcours législatif la semaine dernière à l’Assemblée nationale, avec un examen en séance plénière à partir du 17 mars.

    Initialement conçue pour répondre à la panique morale crée par le développement du trafic de drogues illicites, alors que le gouvernement fait en parallèle et au quotidien l’apologie de l’alcool, cette proposition de loi a des conséquences inattendues en matière de sécurité militante.

    Modification du régime de la criminalité organisée

    Comme l’a fort bien analysé La quadrature du Net, elle permet aux services de renseignement de revenir à la charge sur une de leurs vielles demandes : obliger les plateformes à créer des « backdoors », des portes dérobées leur permettant l’accès aux messageries chiffrées de type Signal ou Whatsapp. Le tout bien sûr, comme l’a assuré l’ineffable Retailleau devant la commission des lois de l’Assemblée, pour permettre à la police d’être plus efficace contre le crime organisé qui « se réfugie derrière le chiffrement ».

    Pour bien comprendre, si elle est adoptée en l’état, la loi modifierait le régime de la criminalité organisée. Elle pérenniserait en particulier l’usage récurent des poursuites pour « association de malfaiteurs en bande organisée », comme cela a été le cas pour les inculpéEs de Val-de-Reuil, dont des camarades du NPA-l’Anticapitaliste.

    Répression accrue pour le mouvement social

    Cela aurait également pour conséquence, entre autres, de permettre à la DGSI de mieux surveiller les communications des militantEs du mouvement social et des collectifs écolos, qui sont déjà particulièrement ciblés par la répression, comme on l’a vu avec le mouvement contre les mégabassines, les actions contre Lafarge ou l’A69.

    Le projet de loi contient nombre d’autres instruments pour s’attaquer aux libertés publiques, comme l’activation à distance des micros et caméras des smartphones et ordinateurs personnels, l’utilisation des « boîtes noires » pour analyser des données de communications et de connexion à internet via des algorithmes, la création d’un « dossier coffre » contenant les moyens techniques et numériques utilisés pour obtenir les preuves et dont le contenu ne serait pas versé au dossier, etc.

    Ce projet liberticide rencontre de fortes oppositions, des avocats, du Syndicat de la magistrature, de la CNIl, etc.

    Du côté de la gauche institutionnelle, c’est la confusion, au Sénat les groupes écolos, communistes et PS ont voté pour le texte tandis qu’à l’Assemblée, les députés Verts, insoumis et socialistes ont déposés des amendements pour supprimer l’article 8 ter du projet de loi qui porte sur les « backdoor ».

    Le NPA-l’Anticapitaliste, quant à lui, soutient la campagne lancée par la Quadrature du Net pour obtenir l’abrogation de ce projet de loi dans sa totalité.

    Alex Bachman