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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 326

  • Université d’été du NPA : de Rosa Luxemburg au mouvement zapatiste !

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    La 11e université d’été du NPA, qui se déroulera à Port-Leucate du 25 au 28 août, s’organisera notamment autour de deux grandes thématiques : le mouvement des Gilets jaunes (et ce qu’il nous dit de la situation politique et sociale) et les phénomènes de mutation autoritaire des démocraties bourgeoises. Nous avons déjà eu l’occasion de signaler plusieurs de nos invitéEs, et reviendrons plus en détail sur le programme complet la semaine prochaine, tout en pouvant déjà signaler que, comme chaque année, l’université d’été sera l’occasion de célébrer plusieurs anniversaires. 

    Sous le signe des anniversaires

    Le choix a été rude, tant les événements qui auraient légitimement mérité d’être revisités sont nombreux. Nous aurons ainsi l’occasion de revenir sur le centième anniversaire de la mort de la révolutionnaire Rosa Luxemburg, assassinée par les forces contre-révolutionnaires en 1919, et à laquelle nous consacrerons pas moins de trois séances : « Conscience de classe, partis et syndicats », « ­Réforme ou révolution ? » et « Socialisme ou barbarie ? ». 1919 fut également l’année de la fondation de la IIIe internationale, à laquelle une séance sera consacrée, de même que sera organisé un atelier autour du « Bienno Rosso », les « deux années rouges » de l’Italie en 1919-1920.

    Puisque l’on parle anniversaires, comment ne pas évoquer celui de la révolution chinoise (1949) et de l’écrasement du soulèvement de la place Tien-an-Men (1989), à chacun desquels une séance sera consacrée. Retour également sur la révolution cubaine de 1959 et sur la révolution iranienne de 1979, dans des ateliers qui ne se contenteront pas, bien entendu, de revenir sur l’histoire, mais aussi de s’intéresser à l’actualité de ces deux pays. Retour également sur les émeutes de Stonewall (1969), moment fondateur des marches des fiertés LGBTI. Enfin, nous reviendrons sur le mouvement zapatiste et ses trajectoires depuis 25 (!) ans, puisque c’est le 1er janvier 1994 que l’armée zapatiste de libération nationale (EZLN) a émergé au grand jour, se lançant dans une révolution à forte dimension internationaliste. 

    Un programme chargé donc, sachant que d’autres anniversaires pourraient encore s’inviter. Affaire à suivre… 

    Commission université d’été 

    Inscriptions en ligne. 

  • 15 mois de grève des postierEs du 92 : bilan à chaud d’une lutte exemplaire...

    150 factrices et facteurs de Hauts-de-Seine ont fait grève pendant un peu plus de 15 mois, du 26 mars 2018 au 4 juillet 2019. L’objectif de La Poste, point de départ du conflit, était de briser les reins de SUD Poste 92 en obtenant le licenciement de Gaël Quirante, son secrétaire. Mais au total, les grévistes et leur syndicat sortent renforcéEs de la plus longue grève qu’ait connue La Poste.

    Physionomie d’une grève

    Le conflit a impliqué 150 factrices et facteurs en grève reconductible, ce qui représente 20 % des effectifs au niveau départemental. La grève était majoritaire dans cinq bureaux : Boulogne-Billancourt, Levallois, Neuilly, Gennevilliers et Asnières. C’est un volume de grévistes trois fois plus grand que la moyenne des conflits postaux de ces dernières années. Alors que la grande majorité de ces grèves concernent un établissement et un nombre réduit de sites sur des revendications locales, la grève des postières et postiers du 92 s’est d’emblée inscrite dans un objectif commun à tous les bureaux, celui de la réintégration de Gaël, qui s’est rapidement doublé d’une opposition aux plans de suppressions d’emplois et de déqualification du métier de facteurE, projets stratégiques de La Poste au niveau national.

    Vol de temps de travail à grande échelle

    Lors de sa phase finale, la grève est parvenue à mettre en évidence la question du vol de temps de travail des facteurEs : pour la première fois, la presse nationale s’est fait l’écho des méthodes de calcul de la charge de travail utilisées par la direction dans toutes les réorganisations : la « Une » de Libération du 25 juin a bien mis en évidence l’utilisation de logiciels dont les algorithmes sont en décalage ­complet avec la réalité.

    Tous les calculs de la direction sont appuyés sur des normes fantaisistes, comme par exemple l’exigence de distribuer les lettres recommandées en une minute et trente secondes quel que soit le contexte. La Poste a même inventé une nouvelle unité de mesure du temps, le « centiminute » (centième de minute) pour modéliser la charge de travail des factrices et facteurs… une charge qu’elle prétend en baisse structurelle en s’appuyant sur la baisse du nombre de lettres ordinaires. Mais le nombre de paquets, de recommandés, d’encombrants, et de boîtes aux lettres, augmentent ! En exposant un mécanisme de vol de temps de travail à grande échelle, utilisé pour supprimer des milliers d’emplois dans le pays, les grévistes ont ouvert la voie à une possibilité de remise en cause des restructurations au-delà de leur département.

    Reports de réorganisations : du provisoire qui peut durer longtemps

    142 embauches d’intérimaires en CDI ont été actées dans le protocole de fin de conflit pour 2018 et 2019, un nombre plus important que prévu initialement par La Poste. Deux tournées ont été recréées à Neuilly. Les réorganisations (plans de suppressions d’emplois) prévues sur les bureaux en grève ont été reportées a minima à mars 2020 pour Levallois, mai 2020 pour Boulogne, septembre 2020 pour Gennevilliers, et janvier 2021 pour Asnières. À ces dates, Levallois, Clichy ou Asnières n’auront ainsi pas subi de réorganisations depuis 10 ans ou plus ! Ces reports sont des périodes pendant lesquelles La Poste ne pourra pas mettre en place de réorganisation… il n’est pas du tout évident qu’elle réussisse à imposer ses projets à l’issue de ce délai. La moyenne entre deux restructurations dans le 92 est en effet de 7 à 8 ans, alors que la norme au niveau national est de 2 ans. Ces reports obtenus par les grèves successives dans le 92 sont-elles seulement une manière de retarder une échéance inévitable ? En réalité, ils montrent que la lutte paie. Si 150 factrices et facteurs peuvent bloquer des restructurations pendant plusieurs années, des milliers de postierEs pourraient obtenir bien plus : une mobilisation postale d’ampleur nationale permettrait de stopper les suppressions d’emplois et de renverser le rapport de forces.

    Projets de démantèlement du métier de facteurE

    À Boulogne, Asnières et Levallois, les grévistes ont également obtenu que les prochaines réorganisations se fassent sans « pause méridienne » ni « îlots » : il s’agit pour La Poste de mettre en application, pour 70 % des tournées de facteurs d’ici 2020, une séparation des opérations de tri et de la distribution. Là où les factrices et facteurs triaient chacun leur propre tournée avant de la distribuer, La Poste met en place peu à peu des équipes dédiées au tri des tournées d’une part, et des distributeurEs de courrier d’autre part, qu’on prive ainsi de la maîtrise de l’ensemble du processus de travail et qu’on disperse sur plusieurs sites pour les transformer en machine à distribuer du papier… et même à distribuer n’importe quoi, colis, publicité, envois express Chronopost… Tous ces projets dits « innovants » sont mis aux oubliettes jusqu’à au moins 2022 voire 2023 dans les bureaux où la grève a été la plus forte, à savoir Asnières, Levallois et Boulogne. Un exemple qui ne demande qu’à être étendu dans le 92 et ailleurs.

    Percée en matière de droit syndical

    Concernant le motif initial de la grève, on peut souligner qu’il n’est pas commun que des dizaines de salariéEs soient prêts à mettre sur la table la perte de plusieurs mois de salaire pour défendre un de leur collègues, qui se trouve être un délégué syndical. Ce qu’a en fin de compte permis d’arracher la grève, c’est de maintenir l’activité de Gaël alors qu’il a été licencié. Le jugement de janvier 2019 de la cour d’appel de Versailles a été rendu en pleine grève et dans la foulée des élections professionnelles où SUD Poste 92 a rallié une majorité absolue des suffrages (près de 52 % avec plus de 86 % de participation, 13 % de plus qu’au niveau national) : ce jugement reconnaît la possibilité de Gaël d’intervenir syndicalement dans les centres postaux, de participer aux négociations… Gaël a ainsi signé le protocole de fin de conflit. La reconnaissance par les tribunaux de la légitimité du maintien de l’intervention syndicale d’un délégué licencié constitue une percée en matière de droit syndical, un point d’appui pour remettre en cause la chasse aux militantEs combatifs à La Poste et dans les autres secteurs.

    Une stratégie payante

    La caisse de grève des postières et postiers du 92 est une des plus importantes jamais mises en place en France. Le conflit donne la preuve qu’un groupe de salariéEs issus d’un secteur non-stratégique et relativement peu concentré de l’économie peut tenir le choc dans un affrontement avec la direction nationale du plus grand groupe du pays. En creux, cela laisse imaginer ce qui serait possible si de telles caisses de grève étaient systématisées et si une stratégie de confrontation était adoptée par des forces sociales autrement plus significatives.

    La stratégie de regroupement tous azimuts des grévistes a fini par payer. Regroupement des bureaux tout d’abord : chacun des bureaux en grève comprenait bien que pour gagner sur ses propres revendications, il fallait tenir jusqu’à ce que chacun des autres bureaux obtienne satisfaction, et que les objectifs communs soient atteints. Les AG de grévistes quotidiennes et décisionnelles ont à cet égard constitué un élément clé pour sonder le collectif de lutte. Regroupement des secteurs et fronts de lutte : les grévistes n’ont eu de cesse de mener des actions communes avec les étudiantEs, les cheminotEs, le Comité Adama, les Geodis… Sans cette politique d’extension et de convergence, jamais le soutien extérieur à la grève n’aurait été aussi important. Le comité de soutien aux grévistes a joué un rôle irremplaçable : il a permis de souder un collectif de lutte dont l’impact a été tout simplement décisif. C’est cette expérience vivante qui a enseigné aux postières et postiers que c’est en se tournant vers l’extérieur, en adoptant une politique d’extension, qu’on gagne les conflits.

    Claudia Joe

  • Pays basque : liberté pour Josu Urrutikoetxea et les prisonnierEs politiques !

    Josu Urrutikoetxea a été arrêté le 16 mai alors qu’il se rendait dans un hôpital public de Haute-Savoie.
    Il est depuis enfermé à la Santé, sans visite ni courrier. Une cour d’appel a statué sur sa remise en liberté, mais il a été de nouveau arrêté avant même avoir passé la porte de la prison car l’État espagnol demande son extradition. L’examen du mandat d’arrêt européen aura lieu le 16 octobre.

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  • Dans la vallée de la Roya, les merveilles sont aussi humaines !

    4 JOURS DE RENCONTRES avec des philosophes, historiens, écrivains, artistes et de nombreux passeurs d’humanité.
    4 JOURS DE DÉCOUVERTES des paysages de cette vallée montagneuse, de son fleuve et de son histoire singulière.
    4 JOURS DE FÊTE : musiques et chansons, littérature et philosophie, randonnées et dégustations.

    LE JEUDI 18 JUILLET à Breil sur Roya
    LE VENDREDI 19 JUILLET à Saorge
    LES SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 JUILLET à Tende

    La place des migrations et de l’hospitalité dans l’histoire de l’humanité.
    L’histoire des frontières. Leur effacement est-elle une utopie ?
    Le monde de demain s’invente aussi dans la Roya.

    Festival : les passeurs d'humanité.

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  • Préparer l’« Acte II » de la mobilisation contre Macron et son monde !

    Depuis son élection, Macron et son gouvernement ont frappé fort : loi travail 2, sélection à l’entrée de l’Université, démantèlement de la SNCF, réformes dans l’éducation nationale, fin de l’ISF, réforme du statut des fonctionnaires… Face à cela, de nombreuses résistances se sont développées. L’an dernier, cheminotEs et étudiantEs se sont mis en grève. Cette année, pendant plus de 6 mois, les Gilets jaunes ont défié le pouvoir et des luttes se développent actuellement dans la santé et l’éducation. Mais cela n’a pas suffi à stopper l’offensive et un nouveau round d’affrontements avec la Macronie est devant nous !

    Tirer les bonnes leçons pour gagner 

    Macron a mis la barre très haute. Il a montré qu’il préférait faire parler la matraque et les gaz lacrymogènes plutôt que de céder d’un pouce sur sa politique. Sur la forme, l’autoritarisme exacerbé est le pendant de  sa politique de casse sociale qui vise à nous imposer des reculs sur nos droits. On ne compte plus les milliers d’arrestations et de garde à vue, les centaines de blesséEs et de mutiléEs ces derniers mois.

    Pour le faire plier, il faudra s’y mettre toutes et tous ensemble : en grève dans les boîtes et les services publics, mobiliséEs sur les ronds-points, déterminéEs dans les facs et les lycées… La conscience que seule une mobilisation générale, par les grèves et les blocages, et la construction de liens et de cadres solides pour organiser cette riposte, permettra de l’emporter.

    Les combats sont devant nous

    Macron espère qu’il va pouvoir dérouler son programme jusqu’au bout. Privatisation d’Aéroport de Paris, « réforme » des retraites (une transformation fondamentale visant à baisser nos pensions et à reculer l’âge de départ), casse des services publics, assurance chômage… Tous ces dossiers sont sur la table. 

    Ils vont nécessiter une réponse déterminée, unitaire et majoritaire de notre camp social. Partout, nous devons nous poser la question de construire des collectifs de luttes, regroupant la gauche sociale et politique, les équipes militantes dans les services publics, dans les entreprises, dans les quartiers, et les centaines de milliers de personnes qui se sont retrouvées sur des bases progressistes dans le mouvement des Gilets Jaunes. 

    Reconstruire une gauche anticapitaliste de combat 

    Les derniers résultats électoraux, mettant le Rassemblement national et Macron en tête, doivent nous alerter sur l’absence de représentation politique pour toutes celles et tous ceux qui aspirent à construire une société émancipatrice, débarrassée du capitalisme. Nous avons besoin d’un parti qui incarne une gauche anticapitaliste de combat à une échelle large. 

    Pour cela, le NPA est disponible pour discuter avec toutes les forces organisées, les courants politiques, les équipes militantes, les individus qui partagent ce même objectif. Si les élections municipales s’invitent dans le débat et auront leur importance, c’est d’abord par des vérifications pratiques dans les luttes sociales que des convergences doivent se construire.  

    Pour les mobilisations, pour une alternative anticapitaliste et internationaliste, le NPA entend prendre toute sa part dès la rentrée. C’est urgent et nécessaire.

    Le mardi 9 juillet 2019

  • Féminicides : Un Grenelle pour négocier avant la bataille ?

    Le 7 juillet a été décompté un 75e féminicide depuis le 1er janvier 2019 : une femme a été assassinée dans les Yvelines. Alors que de nombreuses associations féministes se mobilisent contre les féminicides depuis plusieurs mois. Marlène Schiappa a annoncé ce lundi 8 juillet, sur le plateau de BFM-TV, qu’il n’y « a pas de solution miracle » pour lutter contre les féminicides.

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  • Syrie : Solidarité avec la population abandonnée de la région d’Idleb !

    Jeudi 20 juin, deux membres de l’opposition syrienne démocratique tenaient à Paris une conférence de presse tentant de secouer l’indifférence que subissent les quatre millions d’habitantEs et réugiéEs de la région d’Idleb (ou Idlib) en Syrie.
    Ceux-ci sont soumis à la fois au blocus et aux bombardements cyniques et meurtriers du régime syrien et de ses alliés, et à l’oppression des milices d’Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex Al Nosra liée à Al-Qaeda) qui ont pris le dessus parmi les forces armées s’opposant à 
    Assad.

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