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Actualités internationales... - Page 58

  • En Corse, Macron ou le langage du colonialisme...

    Le 28 septembre, Macron venait, devant l’Assemblée de Corse, faire un discours dont lui seul a le secret : un monologue vide et pompeux fait de promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Certes le mot autonomie a été lâché, mais vidé de son sens. Macron — et derrière lui l’État français — veut bien parler d’autonomie mais sans pouvoir législatif, sans avancée sur la question de la langue et son statut officiel, sans aborder le statut de résident, sans même une vraie reconnaissance du peuple corse !

    Pour le reste et les miettes qu’il veut bien accorder, il faudra tout de même que le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel valident… à Paris ! Rien n’est moins sûr ! Enfin, l’inscription de la Corse dans la Constitution, ce que personne sur l’île de Beauté ne revendique, nécessiterait rien de moins qu’une réforme constitutionnelle, que Macron n’a pas les moyens d’imposer à un Sénat qui lui est tout sauf acquis. Tout cela devra faire l’objet d’un « compromis » discuté et adopté dans les six mois !

    Il y a près de deux ans, le peuple corse, en particulier sa jeunesse, s’était révolté après la mort d’Yvan Colonna en prison. Alors que les commissariats et les préfectures de l’île s’illuminaient sous les feux d’artifice et les cocktails Molotov, Macron promettait de négocier un nouveau statut pour la Corse, sans tabou, qui pourrait aboutir à l’autonomie.

    Dix-huit mois de discussions avec les principaux acteurs de la vie politique corse plus tard, Macron, grand seigneur, propose de négocier sur des « mesures » qui ne changeront rien aux problèmes qu’affrontent les Corses et qui ne permettront pas de sortir du conflit entre un peuple colonisé et la métropole. Macron vient de faire une proposition historique : tout changer pour ne rien changer ! Car selon ses mots, « la Corse, c’est la France ».

    Le peuple corse sait bien ce qu’il en est depuis plus de cinquante ans. Le combat pour l’émancipation et la justice est un chemin de patience. Gageons qu’une fois de plus, les aboyeurs de l’État français passeront. Il restera la lutte. Le NPA assure le peuple corse de son soutien pour la liberté et la reconnaissance du fait national corse. En Corse, comme au Pays basque, en Guadeloupe ou ailleurs, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un principe indivisible sur lequel nous ne transigeons pas. Nous adressons un salut fraternel à nos camarades d’A Manca.

    Thomas Rid

  • États-Unis : la lutte des classes reprend !

    La dernière année a été marquée par un nombre remarquable de menaces de grève, de grèves effectives et d’accords à la suite de grèves dans divers secteurs, des cafés aux chemins de fer, des écrivains aux acteurs en passant par les chauffeurs routiers et les ouvriers de l’automobile. À l’heure actuelle, 25 000 travailleurEs de l’automobile et 150 000 acteurEs sont en grève.

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  • Solidarité avec les populations du Haut-Karabagh...

    L’assaut éclair de l’armée de l’Azerbaïdjan a poussé les personnes arméniennes à fuir en masse le Haut-Karabagh (Artsakh en Arménien). Au moment où nous écrivons, près de la moitié de la population (environ 60 000 personnes) a fui cette enclave où vivent une majorité d’ArménienEs. Cette offensive a lieu après 9 mois de blocus ayant entraîné une catastrophe humanitaire. Elle est le point culminant d’une offensive menée par l'Azerbaïdjan en 2020 qui eut pour effet de reprendre petit à petit le contrôle du Haut-Karabagh avec la volonté de se débarrasser des populations arméniennes. Nous constatons aujourd’hui les suites logiques de cette politique de nettoyage ethnique.

    L'Azerbaïdjan ne compte pas d’ailleurs s'arrêter là, car le régime conteste ouvertement la légitimité de l'État arménien lui-même. Ainsi, dans les médias officiels azerbaïdjanais, l'Arménie, à l'intérieur de ses frontières actuelles exactes, est qualifiée d' “Azerbaïdjan occidental", et l’existence même du génocide arménien de 1915 est niée.

    La dictature fascisante du pouvoir azerbaïdjanais se mêle à l’hypocrisie des gouvernements européens qui achètent du gaz russe transitant via ce pays pour contourner leur propres sanctions. L'Azerbaïdjan n'est pas seul dans cette guerre, bénéficiant à la fois des armes fournies par son allié Israël et de la puissance diplomatique et probablement militaire de son partenaire historique dans la région,la Turquie… Prise en étau géographiquement entre les dictatures turque et azerbaïdjanaise, c'est la question de la survie de l'Arménie et des Arméniens qui est aujourd'hui à nouveau en jeu.

    Le NPA se solidarise des peuples opprimés et apporte son soutien aux personnes déplacées de force et condamné l’épuration éthnique en cours. Nous soutenons sans réserve le droit des Arméniens à se défendre, ainsi que la lutte des militantEs azerbaïdjanais qui combattent leur propre dictature pour défendre les droits humains.

  • Syrie : mouvement de protestation, un souffle de résistance de 2011...

    De vastes manifestations se déroulent depuis la mi-août 2023 dans le gouvernorat de Soueïda, peuplé principalement de la minorité druze. Les manifestantEs n’ont pas hésité à bloquer les routes principales qui relient les villes et villages de la campagne, créant des perturbations dans l’accès à la capitale, Damas.

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  • USA : Les immigréEs vénézuélienEs obtiennent un statut de protection temporaire...

    Les immigrés vénézuéliens aux États-Unis, dont le nombre a considérablement augmenté ces dernières années, ont remporté une victoire cette semaine lorsque l'administration de Joseph Biden leur a accordé un statut de protection temporaire (Temporary Protective Status, TPS) .

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