Le 1er février 2021, l’armée birmane (Tatmadaw) a rompu sa cohabitation gouvernementale avec la Ligue nationale pour la démocratie (LND), incarcérant ses dirigeantEs, puis a plongé le pays entier dans une guerre asymétrique atroce. Deux ans plus tard, elle n’a toujours pas réussi à imposer son contrôle sur une grande partie du territoire. Malgré leur infériorité en armement, les différentes composantes de la résistance l’ont mise en échec, avec pour objectif d’en finir à jamais avec un régime militaire qui a clairement manifesté son refus de toute transition démocratique.
Actualités internationales... - Page 58
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Deux ans après le putsch militaire, la guerre oubliée de Birmanie...
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Ukraine, 1 an déjà !
Assez de la guerre de Poutine ! Troupes russes hors d’Ukraine !Solidarité avec la résistance ukrainienne !Il y a un an, le président russe Vladimir Poutine donnait l’ordre à ses troupes d’envahir l’Ukraine. Malgré la disproportion des forces, malgré des centaines de milliers de morts militaires et civils, malgré la destruction des villes et des infrastructures (en particulier énergétiques), malgré les crimes de guerre et présomption de crimes contre l’humanité commis contre lui, le peuple ukrainien continue de résister.Pourtant, Poutine s’obstine. Il renvoie à la boucherie des dizaines de milliers de soldats de la Fédération de Russie, souvent des régions pauvres, il prépare ses prochaines offensives, bref il n’est pas question pour lui d’arrêter cette invasion contraire à tout droit international.Défendre le droit des peuples contre une agressionParmi les mouvements de gauche dans le monde, trop nombreux encore sont ceux qui, tout en réprouvant la politique quotidienne de Poutine, tentent d’excuser cette invasion par des « provocations » de l’OTAN, des États-Unis ou des UkrainienEs eux-mêmes et elles-mêmes. Si sur la longue durée nous connaissons les turpitudes de l’impérialisme dominant et des puissances occidentales alliées, si nous dénonçons leur responsabilité historique dans la concurrence marchande généralisée qui pousse aux guerres, nous savons aussi qu’il ne saurait y avoir d’émancipation sans défense du droit des peuples à résister à l’agression. Il serait injuste et illusoire de croire qu’une paix peut se faire sur le dos des UkrainienEs pour résoudre ce qui serait avant tout un « conflit inter-impérialiste ». Pour les UkrainienEs, il s’agit d’une lutte de libération nationale et démocratique.Poutine est entré en guerre dans sa logique d’ancien agent des services de sécurité devenu autocrate impérialiste, qui veut reconstruire l’ancien empire colonial de la Russie en écrasant tous les droits démocratiques qui peuvent menacer son régime prédateur. Il a publiquement annoncé et répété qu’il veut mettre fin à l’Ukraine comme État indépendant.Soutien à la résistance ukrainienne armée et non arméeL’ensemble de la société ukrainienne se lève pour défendre sa liberté, avec le soutien des opposants à l’oppression dans toute la région. La résistance armée et non armée ukrainienne mérite le soutien de la gauche et des anticapitalistes du monde, au-delà de ce qu’on peut penser du gouvernement ukrainien, au-delà des arrière-pensées des pouvoirs occidentaux – à qui Zelensky ne cesse de demander l’aide militaire permettant aux UkrainienEs de repousser les assauts de l’armée de Poutine et d’empêcher sa victoire. Et cela ne nous empêche pas de renforcer notre dénonciation du réarmement global dans le monde, ni des ventes d’armes de Macron faites aux dictatures.Avec le Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine (RESU/ENSU) que nous avons contribué à construire, le NPA est investi sur le terrain de la solidarité par en bas, indépendante de tout gouvernement. Solidarité et liens avec les organisations citoyennes, syndicales, féministes ukrainiennes, mais aussi anti-guerre biélorusses et russes. Pour consolider une perspective anticapitaliste et les liens avec les forces de transformation sociale de l’Est de l’Europe, l’enjeu est de déployer plus largement ces actions de solidarité. C’est dans ce cadre qu’un an après le déclenchement de cette guerre inique, nous appelons à participer aux manifestations unitaires pour le retrait des troupes de Poutine de toute l’Ukraine. -
L’agriculteur qui a fait condamner Monsanto agressé à son domicile en Charente...
Paul François est un agriculteur charentais qui, en 2004, a été une victime d’un herbicide extrêmement dangereux. Gravement touché, il décida d’attaquer ceux qui ont produit le fameux herbicide : la multinationale Monsanto.
Fait incroyable dans ce monde injuste, Paul François, le petit charentais, l’emporte en première instance mais aussi en appel face au géant américain.
Depuis, il est devenu une figure de la lutte contre l’agriculture productiviste et pour la justice.
Le 30 janvier 2023, à Bernac près de Ruffec dans le Nord-Charente, Paul François a été agressé à son domicile par 3 hommes cagoulés. Ils l’ont ligoté, étranglé, l’ont menacé avec un couteau et ont tenté de lui faire boire un liquide inconnu. Ils ont tenté de le faire taire, en allant loin, trop loin, c’est-à-dire en le menaçant de mort – voire en essayant de le tuer selon la consistance du liquide. Le message des agresseurs est clair « on en a marre de t’entendre et de te voir à la télé ».
Cette affaire n’est pas un fait-divers. Paul François est clairement une cible. Celles et ceux qui participent de la politique capitaliste agricole l’ont dans le collimateur : il a fait perdre les gros. Et son exemple pourrait faire tâche d’huile. Il faut donc l’empêcher de nuire à leurs affaires. Comme il faut, dans la même logique, faire taire les anti-bassines, y compris en mettant les moyens de l’état à ce service ignoble.
Nous voulons que la lumière soit faite sur cette tentative d’assassinat. Nous ne tolérons pas que des miliciens fassent leur loi dans nos campagnes au nom de l’agrobusiness. Notre terre du nord-Charente, bastion de la résistance, historiquement de gauche, a vu une députée FN l’emporter en juin dernier. Cela aussi donne des ailes aux racailles belliqueuses. La liberté d’opinion et d’action est clairement remise en cause. Cela doit cesser.
Le NPA apporte toute sa solidarité à Paul François.
NPA Charente
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Grande-Bretagne, la vague de grève continue à se développer
Près d’un demi-million de travailleurEs de six syndicats ont entamé des actions de grève à travers la Grande-Bretagne le 1er février, dans le cadre de la plus grande vague de grèves depuis plus de dix ans. -
France. «L’épreuve de force pour faire céder Macron»...
Après les grandes manifestations du 19 janvier, dont l’ampleur était déjà comparable aux grandes manifestations de 1995 et de 2010 (lors des mobilisations face aux précédentes attaques gouvernementales contre le système de retraites), les manifestations du 31 janvier viennent de faire exploser les compteurs: plus de 2 millions de femmes et d’hommes dans les rues selon l’Intersyndicale, la CGT annonce le nombre de 2,8 millions, dont 500’000 à Paris.
Dans la capitale, tout en empruntant de grandes avenues, le cortège a dû être dédoublé pour que la manifestation de reste pas bloquée à son point de départ, Place d’Italie...Article de Léon Crémieux, lire la suite...
Quatrième Internationale
https://fourth.international/fr -
Comment interpréter l’actuelle crise des GAFAM ?
Licenciements, nouveaux modèles économiques, guerre technologique : comment interpréter l’actuelle crise des GAFAM ? Après la croissance exponentielle de leur activité pendant la période de la pandémie du Covid-19, les géants de l’économie numérique sont en perte de vitesse, leurs titres boursiers sont en baisse (le Nasdaq a baissé de 30 % en un an) ce qui se traduit par des vagues de licenciements massifs.
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Netanyahou reçu par Macron : l’extrême droite à l’Élysée ...
Ce jeudi soir, Emmanuel Macron accueillera pour dîner le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. D’après la presse, aucune prise de parole publique n’est prévue, mais l’Élysée explique dans un communiqué que cette visite sera l’occasion pour Emmanuel Macron d’exprimer « la solidarité de la France avec Israël face au terrorisme » et « sa disponibilité à contribuer à la reprise du dialogue entre les Palestiniens et les Israéliens. »
L’accueil fait à Netanyahou est scandaleux à plus d’un titre. Depuis le début de l’année, ce sont pas moins de 35 PalestinienEs qui ont été tués par les forces armées israéliennes, soit plus d’un par jour en moyenne, avec notamment la semaine dernière l’offensive la plus meurtrière depuis près de 20 ans en Cisjordanie — 10 morts dans le camp de réfugiéEs de Jénine. Pas un jour ne passe sans de nouvelles violences commises par l’armée et les colons, avec une politique de nettoyage ethnique qui se poursuit en Cisjordanie et à Jérusalem.
Netanyahou est aujourd’hui à la tête d’une coalition d’extrême droite raciste et brutale, avec entre autres le suprémaciste Itamar Ben Gvir, des intégristes religieux et des mouvements néofascistes. Les projets de ce gouvernement sont explicites : accélérer la colonisation et le nettoyage ethnique, renforcer les discriminations contre les PalestinienEs d’Israël, réprimer brutalement toute contestation, y compris dans la société civile israélienne.
Le mois de janvier a été l’occasion d’importantes manifestations en Israël contre des projets gouvernementaux particulièrement antidémocratiques, et certainEs n’hésitent plus, à Tel Aviv ou à Jérusalem, à dénoncer le caractère « fasciste » du pouvoir. Et les inquiétudes sont grandes côté palestinien, face à une armée et à des colons qui jouissent d’une impunité totale et sont encouragés, par les plus hauts sommets de l’État, à commettre des violences.
C’est tout cela que représente le Benjamin Netanyahou que Macron s’apprête à recevoir. Une véritable provocation, à l’heure où les droits des PalestinienEs sont piétinés et que de plus en plus d’ONG et d’organismes internationaux qualifient l’État d’Israël d’État d’apartheid.
Le NPA affirme sa solidarité avec les PalestinienEs en lutte, et rappelle qu’aucune « solution juste » ne pourra être trouvée sans la satisfaction de l’ensemble de leurs droits : fin de l’occupation civile et militaire, égalité des droits, droit à l’autodétermination et droit au retour.
Le soutien à l'État d’Israël doit cesser ! Ce dernier doit au contraire être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, demeure une nécessité.
Montreuil, le 2 février 2023
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Résolution sur la situation sociale et politique (Conseil politique national des 21-22 janvier 2023)...
1- Une situation internationale marquée par l’offensive des classes dominantes
La situation globale du capitalisme est caractérisée par des crises multiformes (crise économique, crise climatique, crise sanitaire, guerre impérialiste.....). L'ensemble des indicateurs économiques semblent confirmer que la crise va s'accentuer, générant de nouvelles catastrophes sociales et politiques. Et le ralentissement économique de la Chine est lourd de déstabilisations aussi bien comme accélérateur de la crise économique que de potentielles déflagrations politiques.
Dans cette situation de chaos géopolitique, on assiste à des mouvements de flux et de reflux dans la lutte de classe avec un rapport de force globalement défavorable pour les travailleurEs, et des classes dominantes qui renforcent leurs politiques impérialistes et guerrières. Mais il existe aussi des réactions importantes face aux ravages du capitalisme qui constituent des points d’appuis.
Depuis le début de l’année 2022, la guerre en Ukraine est devenue un élément central tant dans les rapports de forces inter-impérialistes que par ses répercussions diverses sur la crise d’approvisionnement, notamment énergétique. Face à l’invasion par les troupes de Poutine, nous avons affirmé notre solidarité avec la résistance armée et non armée du peuple ukrainien, avec les mouvements anti-guerre en Russie et en Biélorussie, avec les syndicalistes et féministes de ces pays. Avec le Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine, nous organisons des réunions publiques, nous avons manifesté et nous manifesterons à nouveau le samedi 25 février pour exiger l’arrêt immédiat des bombardements, le retrait des troupes russes d’Ukraine et l’arrêt de cette guerre terrible. Mais avec nos camarades de Sotsialnyi Rourh, nous nous mobilisons également contre les mesures anti-ouvrières et les lois contre le droit du travail du gouvernement Zelensky, contre les conditions néolibérales imposées par les gouvernements occidentaux à leur aide intéressée.
Un autre élément majeur dans la situation internationale est la progression de l'extrême droite sous différentes formes.
Aux États-Unis, elle s’est imposée comme une force au sein du Congrès. Une première depuis le début du XXe siècle, quand le Ku Klux Klan y était représenté. Mais au-delà du cadre institutionnel, la droite extrême et populiste a infusé comme jamais au sein de la société américaine. Les répercussions sur les vies des femmes et des personnes LGBTI sont d’ores et déjà graves.
Au Brésil, renforcés en nombre de voix lors de la dernière présidentielle, les Bolsonaristes ont tenté un coup d’État une semaine jour pour jour après l’investiture de Lula. Malgré la défaite de Bolsonaro, l’extrême droite représente toujours une menace importante pour la société et les militantEs progressistes, notamment par sa présence dans le cœur des institutions. La complicité active de la police a permis l'insurrection dans le but de provoquer un chaos et ainsi justifier une intervention militaire. Les condamnations unanimes de l'extrême gauche jusqu'à la droite et les mobilisations populaires ont finalement affaibli les Bolsonaristes mais la menace fasciste reste bien là.
En France, l'attentat qui a visé la communauté Kurde le 23 décembre, dix ans après le triple assassinat de militantes kurdes par les services de renseignements turcs, s'inscrit aussi dans ce renforcement des idées d'extrême droite en Europe, sous des formes diverses. L'attitude ambivalente du gouvernement français vis-à-vis des kurdes, oscillant entre une certaine souplesse (compte-tenu du rôle de ces derniers dans le combat contre l'Etat islamique) et un soutien à Erdogan, le rend complice de la multiplication de tels actes. Plus largement un climat raciste et autoritaire permet les passages à l'acte d'individus agissant ou non pour des États ou des groupes d’extrême droite.
Face à ses offensives réactionnaires et autoritaires, des mobilisations populaires de masse constituent des points d'appui pour changer le cours des choses et peuvent même être déterminantes pour l'avenir des peuples de leur région. En Iran, depuis le meurtre de Masha Amini le 16 septembre dernier, les travailleurEs, les femmes, les jeunes, mènent une résistance exemplaire et inédite face à un pouvoir corrompu, une théocratie sexiste et autoritaire dont le recours massif aux condamnations à mort exprime l’illégitimité croissante. Afin de juguler le risque de révolution politique, les grandes puissances capitalistes sont à la manœuvre pour imposer une transition politique en opposition avec la dynamique des mobilisations et des aspirations sociales et démocratiques qui s'expriment.
Dans tous ces rebondissements des luttes internationales, comme dans la solidarité avec les mobilisations contre la répression en Algérie, au Maroc, aux côtés du peuple palestinien notre engagement internationaliste est central, et il est concret.
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Brésil : Lula, les gauches et une présidence à haut risque...
C'est chez nos camarades de la revue Contretemps...
https://www.contretemps.eu/bresil-presidence-lula-gauche-bolsonaro-fascisme -
Été 2022 : la maison brûle !
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ! » La formule est connue, prononcée par Jacques Chirac le 2 septembre 2002 à Johannesburg, lors du IVe sommet de la Terre. Une phrase qui émane de Jean-Paul Deléage, historien des sciences de l’environnement, et 20 ans après revêt une brûlante actualité...