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Actualités internationales... - Page 67

  • Solidarité avec les PalestinienEs face à la répression coloniale !

    Depuis plusieurs jours, les forces armées israéliennes répriment violemment les PalestinienEs de Jérusalem mobilisés pour défendre leurs droits, dont le plus fondamental d’entre eux : celui de vivre chez elles et eux.
    Ce nouvel épisode répressif a pour origine la mobilisation d’habitantEs du quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem, contre l’expulsion programmée de deux familles palestiniennes de leur maison. Une expulsion qui s’inscrit dans la politique de judaïsation systématique de la partie palestinienne de la ville, menée conjointement par le gouvernement israélien et par les organisations de colons les plus extrémistes.
    Face à la mobilisation des habitantEs de Sheikh Jarrah et de leurs soutiens israéliens et palestiniens, les autorités israéliennes ont, comme à leur habitude, envoyé la police et l’armée pour réprimer les manifestantEs. Depuis vendredi, des centaines de PalestinienEs ont été blessés — dont plus de 300 ce lundi matin sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem.
    À l’heure où nous écrivons, la bande de Gaza est bombardée, et l’on parle déjà de plusieurs morts palestiniens, dont des enfants.
    Les événements en cours nous rappellent que l’entreprise coloniale israélienne, faite de violences, d’expropriations et d’humiliations, se poursuit chaque jour, dans le silence complice de la prétendue « communauté internationale ». En France, le ministère des Affaires étrangères, tout en affirmant qu’il considère que la colonisation est illégale, renvoie dos-à-dos les PalestinienEs et l’État d’Israël en « [appelant] l’ensemble des acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute provocation pour permettre un retour au calme dans les plus brefs délais. »
    Il n’existe pas de « calme » colonial, et il n’y a pas de responsabilité partagée dans ce nouvel épisode de répression : ce qui est en cause, c’est la politique d’apartheid menée par l’État d’Israël et la négation des droits démocratiques et nationaux des PalestinienEs.
    Le NPA affirme sa solidarité avec les PalestinienEs en lutte, et rappelle qu’aucune « solution juste » ne pourra être trouvée sans la satisfaction de l’ensemble de leurs droits : fin de l’occupation civile et militaire, égalité des droits, droit à l’autodétermination et droit au retour.
    Le soutien à l'État d’Israël doit cesser ! Ce dernier doit au contraire être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, demeure une nécessité.
    Le NPA sera partie prenante des diverses initiatives de soutien aux PalestinienEs prévues dans les jours et semaines à venir.

  • Quelques leçons de l’expérience de Podemos...

    La formation, en janvier 2020, du gouvernement « progressiste » de coalition entre le parti socialiste espagnol et Podemos signe la fin d’un cycle politique inauguré par les mobilisations sociales massives des années 2012-2015. Au niveau politique, l’émergence de Podemos a semblé un instant cristalliser l’espoir d’une alternative de rupture avec les politiques néolibérales, comme Syriza a pu l’être au même moment en Grèce. Cet espoir a été bafoué et l’aboutissement de ces deux expériences s’avère, pour l’essentiel, identique : la normalisation gestionnaire et l’intégration à un système et un cours néolibéral fondamentalement inchangé, Podemos au titre de force d’appoint de la social-démocratie traditionnelle, Syriza étant parvenue à prendre sa place, après avoir mis en œuvre l’une des purges d’austérité les plus drastiques des dernières décennies à l’échelle du continent. 

    Pourtant, des secteurs de la gauche, notamment en France, considèrent que le « progressisme » porté par Sanchez et Iglesias représente une source d’inspiration1. De semblables espoirs avaient été placés en 2015 dans le gouvernement socialiste portugais qui a bénéficié du soutien extérieur des communistes et de Bloc de gauche. Dans cet article, Brais Fernandez et Miguel Urban Crespo, deux anciens dirigeants du secteur anticapitaliste de Podemos, dressent un bilan sans complaisance et analysent les causes profondes de cette évolution. Anticapitalistas, le courant dont ils font partie, a participé à la fondation du mouvement et, bien que minoritaire, a joué un rôle important dans sa vie interne et sa présence publique. Des figures issues de ses rangs comme Teresa Rodriguez en Andalousie, le maire de Cadiz José Maria Gonzalez, dit « Kichi », Raul Camarguo à Madrid ou Miguel Urban lui-même au parlement européen ont en effet été des visages parmi les plus emblématiques de Podemos au cours de sa phase ascendante.

    Dans ce contexte, leur décision de quitter Podemos, prise peu après la formation du gouvernement de coalition avec le PSOE et ratifiée par un vote des militant.e.s en mai 2020 (avec près de 90% des voix)  prend une signification toute particulière2. Les leçons de cette expérience, ainsi que des autres du même type, (Syriza en Grèce, le Bloc de gauche au Portugal en particulier) sont incontestablement d’une importance cruciale pour la réorientation des forces de la gauche anticapitaliste dans une période marquée par l’aiguisement des contradictions d’un système qui, plus que jamais, constitue une menace mortelle pour la survie de l’humanité.

    Stathis Kouvélakis

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  • Kurdes en France : Erdogan ordonne, Macron exécute...

    Mardi 23 mars, une opération de police avait lieu en France et plus particulièrement à Marseille, contre des militants kurdes en lutte contre le régime Erdogan. Des perquisitions au local du Centre démocratique kurde de Marseille et au domicile de militants kurdes, se sont soldées par l’arrestation de huit d’entre eux. Dans le même temps, trois autres militants étaient interpellés en Île-de-France et un à Draguignan.

    Entretien avec 
    Salih Azad, responsable du Centre démocratique kurde de Marseille.

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  • 10 ans après Fukushima, l’arrêt du nucléaire, c’est urgent !

    Dossier réalisé par la Commission nationale écologie du NPA. 

  • « C’est le carcan de la rentabilité capitaliste qui fait que le monde est privé de vaccins » !

    Entretien. 
    Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classait l’épidémie de Covid-19 comme une « pandémie ».
    À l’occasion de ce triste anniversaire, nous nous sommes entretenus avec 
    Frank Prouhet, médecin généraliste et l’un des initiateurs de l’appel « Brevets sur les vaccins anti-covid, stop. Réquisition ! ».

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  • Grèce : ne laissons pas mourir le prisonnier Dimitris Koufondinas, en grève de la faim depuis le 8 janvier !

    On l'a déjà dit à de nombreuses reprises : le gouvernement de Kyriakos Mitsotakis, rejeton d'une  famille de riches bourgeois accaparant les postes politiques, est celui d'une droite revancharde, sans autre projet politique que celui de multiplier les cadeaux à ses copains industriels et financiers, en cassant ce qui reste de services publics et en réprimant tout ce qui ose émettre la moindre critique, sans s'embarrasser le moins du monde avec ce qu'il est convenu d'appeler l’État de droit.

    Justifications juridiques sans fondement

    Dernier exemple en date : le refus d'accéder à la demande de Dimitris Koufondinas, membre du groupe 17 novembre condamné à la perpétuité pour meurtres, d'être replacé dans la prison de Korydallos, en banlieue athénienne, comme la loi l'impose. Pour justifier ce refus contre lequel Koufondinas a entamé une grève de la faim le 8 janvier et pour le maintenir dans une prison de haute sécurité loin d'Athènes, la fine équipe autour de Mitsotakis s'enferre dans des justifications juridiques sans fondement, laissant place à la vraie question : pourquoi cet acharnement meurtrier de la part du pouvoir ? On met en avant une volonté de vengeance familiale, l'une des victimes du groupe terroriste ayant été le beau-frère du Premier ministre. Mais cette explication, qui pourrait servir à Mitsotakis dans le cadre de « traditions de vengeance antique », ne tient pas : d'une part parce que Dora Bakoyannis, veuve de la victime et ancienne ministre des Affaires étrangères, demande que la loi soit respectée. Mais surtout parce que ce qui apparaît de plus en plus clairement, c'est une fuite en avant de cette droite extrême, qui malgré les cadeaux faits aux grands propriétaires de la plupart des médias, n'arrive plus à cacher qu'elle est incapable de faire face à la situation, en particulier sur le front sanitaire, où son refus de recruter des soignantEs et d'ouvrir des lits a amené à une situation gravissime : plus que 12 lits de réanimation libres ce jour dans la région d'Athènes ! Les sondages montrent une chute brutale des opinions positives, la droite commence à se déchirer, et ce que recherche Mitsotakis et ses ministres d’extrême droite (en particulier le ministre de l'Intérieur, ancien cadre d'organisations fascistes), c'est de se relancer en resserrant les rangs conservateurs et d'extrême-droite. Koufondinas pourrait bien être une victime idéale de cette cynique stratégie.

    Empêcher ce crime annoncé

    Ce que n'escomptait sûrement pas le grand stratège (sérieusement surnommé Moïse par une partie de son fan club !) Mitsotakis, c'est que la juste revendication du prisonnier Koufondinas serait soutenue non seulement par la gauche radicale, les libertaires et toute la mouvance anarchiste, mais aussi par Syriza, le KKE et même le PASOK (sous son nouveau nom de Kinal). Et surtout, c'est aussi une bonne partie du mouvement social qui exige le respect des droits humains, et ici le droit des prisonniers : se mobilisent pour empêcher la mort de Koufondinas, qui a désormais entamé une grève de la soif, le mouvement étudiant, la Fédération nationale du secteur public ADEDY, le syndicat national des marins, des unions d'avocats (celle du Pirée en particulier), et même l'union des juges et des magistrats, sans oublier des membres de la droite au pouvoir, qui refusent de se voir associés à un tel refus des droits humains.

    De premiers rassemblements ont eu lieu assez tôt, immédiatement gazés et frappés par la police. Mais ces derniers jours, l'indignation est devenue telle que ce sont des milliers de manifestantEs qui défilent depuis dimanche dans Athènes, sans que la police puisse les empêcher. Du coup, le pouvoir tente de faire taire la protestation, en faisant « éteindre » les pages Facebook (par l'entremise de la multinationale française Téléperformance). Parmi les cibles, le site de l'organisation Synantissi (voir ci-dessous leur communiqué).

    Pour empêcher ce qui pourrait être la première mort, sur le sol européen, d'un prisonnier en grève de la faim depuis Bobby Sands et ses camarades condamnés par Thatcher, la solidarité internationale est urgente. Les médecins sont très pessimistes pour les jours qui viennent. Pour empêcher ce crime annoncé, partout faisons entendre notre voix pour le respect des droits humains, le respect des droits des prisonniers !

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    Communiqué de Synantissi (Rencontre pour une Gauche anticapitaliste et internationaliste)

    C’est avec colère que nous voyons les médias faire silence sur le grand mouvement de soutien au gréviste de la faim et de la soif Koufondinas, à ses justes revendications. En même temps, nous voyons ces mêmes médias relayer sans aucune retenue la propagande gouvernementale, présentant l’affaire comme « une nouvelle bataille contre le terrorisme ».

    Et c’est emplis d’indignation que nous voyons aussi la censure de la part de Facebook, qui prend soin d’effacer les posts s’efforçant d’exprimer la solidarité avec un gréviste de la faim qui risque de perdre la vie en cet instant même, en rendant publiques ses revendications et en décrivant la réalité telle qu’elle est.

    En cette phase d’une bataille féroce, notre activité sur Facebook s’est retrouvée sabotée, une réunion d’information par internet a été censurée et puis effacée, une publication a disparu, tandis que planait la menace de supprimer la page entière, celle d’une organisation politique qui n’a pas plié devant le récit dominant que le gouvernement est si furieusement déterminé à imposer.

    Cette menace est devenue une réalité aujourd’hui : la page de Synantissi n’est plus en ligne. S’ils ont la moindre illusion de pouvoir nous faire taire avec cet acte de censure sans précédent, nous les informons qu’ils font ainsi grandir notre détermination à continuer le combat pour que la vie et la justice finissent par gagner !

    Les tentatives de nous faire taire, qu’elles prennent la forme de la répression physique par la police dans la rue, ou qu’elles se produisent dans la sphère internet, ne nous effraient pas : au contraire elles nous confirment dans la certitude que nos voix leur font peur!

    Et nos voix s’uniront à toutes les autres qui revendiquent la vraie démocratie et la liberté et qui continueront de réclamer justice. Tant dans la rue que sur les réseaux sociaux, nous continuerons de crier :

    Non à la mort d’un gréviste de la faim !

    Solidarité avec Dimitris Koufondinas !

    Nous vous appelons à être notre voix et à partager le plus largement possible ce message.