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Actualités internationales... - Page 76

  • Coronavirus, crise économique et ravages de l’austérité...

    Les bourses ont reculé sous l’impact des effets économiques de l’épidémie de coronavirus. L’économie chinoise est largement à l’arrêt, ce qui handicape les ventes à la Chine ainsi que les exportations chinoises en divers produits (textiles, électronique…), mais aussi en composants nécessaires au fonctionnement des lignes de production, de l’automobile par exemple, d’un capitalisme mondialisé. Transports aérien et maritime sont en berne, de même que le tourisme international. C’est désormais la Corée du sud, l’Iran, la Croatie, l’Italie... qui sont touchées par la maladie et son impact économique.

    Jusqu’où cela ira-t-il ? Impossible de répondre à l’heure actuelle. D’autant que, du côté de beaucoup de multinationales, c’est silence radio sur l’impact de la situation en Chine sur leur activité : il ne faut pas faire baisser les actions ou risquer d’offenser les autorités chinoises qui veulent montrer que tout est sous contrôle. Au point que l’AMF (autorité française des marchés financiers) vient de demander aux entreprises d’être plus transparentes.

    Mais il faut le redire : le coronavirus n’est pas un orage brutal dans un ciel serein. La situation économique mondiale est lourde d’instabilité. Les cours sur les marchés financiers ont atteint des sommets déconnectés de la réalité de l’économie. La croissance est globalement limitée. Compression des salaires et précarisation des travailleurEs visent à soutenir des profits aux perspectives incertaines. L’endettement des États, des ménages et surtout des entreprises atteints des niveaux vertigineux.

    Ce n’est pas seulement de la fragilité de la situation économique que le coronavirus est un révélateur. La crise sanitaire met à nouveau au jour le fait que les politiques d’austérité et de compression de services publics ruinent la société. C’est le cas en Chine où les inégalités face à la maladie sont extrêmes, à la mesure des inégalités sociales.

    Mais c’est le cas aussi en France. Depuis un an, les personnels hospitaliers de toutes catégories ne cessent de dénoncer l’effondrement du service public de santé et manifestent pour le défendre. Ils et elles se sont heurtés au mépris du gouvernement. Et maintenant, le ministre de la Santé annonce une mobilisation générale au–delà des 38 CHU jusqu’ici en situation d’accueillir des malades. Affronter une épidémie suppose des salles de soin équipées, des chambres d’isolation, des personnels. Le système hospitalier serait-il capable aujourd’hui de faire face à une grave pandémie tout en continuant à soigner correctement toutes celles et ceux qui le doivent ? Il faut espérer que oui, mais on a le droit de s’interroger.

    Le ministre de l’Économie Le Maire disserte sur le fait que l’épidémie change les règles du jeu de la mondialisation. Il ferait mieux de parler des conséquences des politiques d’austérité sur la santé... Pour arrêter ces politiques, il faudra une mobilisation sociale encore plus forte.

    Henri Wilno

  • La question des réfugiéEs, en Grèce et le retour de l’extrême droite gouvernementale...

    La « question des réfugiéEs » constitue le seul terrain sur lequel le gouvernement de droite, en place depuis l’été 2019, fait entendre un discours politique public, pendant que parallèlement le pouvoir avance de manière effrénée dans son agenda néolibéral. Pour les réfugiéEs, surtout ceux ou celles enfermés dans les camps sur les îles, la situation devient pire chaque jour. 

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  • Après le séisme dans le land de Thuringe, c'est aux classes populaires de préparer les répliques !

    En Allemagne, depuis bientôt deux semaines, l’élection de Thomas Kemmerich, du FDP (petit parti libéral de droite), au poste de ministre-président du Land de Thuringe, avec les voix de la droite CDU et de l’extrême droite (AfD), a suscité des bouffées d’indignation.

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  • Décès de Michel Lequenne, un siècle d’engagement...

    Michel Lequenne s’est éteint, sereinement, dans sa maison de retraite, à près de 99 ans, une longue vie d’engagement militant. Nous partageons avec sa compagne Martine et tous ses proches une grande tristesse. 

    Autodidacte, il impressionnait par sa vaste culture et des analyses marxistes « concrètes » de « situations concrètes », contre tout dogmatisme. Obligé de travailler dès l’âge de 14 ans, il était, comme Martin Eden, littéralement assoiffé de lecture. Il deviendra correcteur, faisant à partir de 1947 une carrière dans l’édition qu’il terminera en 1974 comme chef du service de lecture-correction de l’Encyclopædia Universalis. Réfractaire aux embrigadements (notamment au STO - Le Service de Travail Obligatoire, pendant la guerre), il s’est en même temps engagé dans la résistance collective clandestine et trotskyste.

    En 1946 il devint membre du Comité central du Parti communiste Internationaliste, section de la Quatrième Internationale (QI) - dont il fut aussi lors de plusieurs congrès, élu au Comité exécutif. Il s’impliqua dans tous les débats importants de la QI – sous le pseudonyme de Hoffmann – et anima pendant plusieurs années la « T3 » une des tendances de la « Ligue », section française de la QI qu’il quitta en 1988. Il resta impliqué dans bien des débats et fut un des fondateurs de la revue Critique communiste où il a publié de nombreuses études de théorie marxiste, d’histoire ancienne, moderne et de la pensée, ainsi que des critiques littéraires et d’art - poursuivant cette activité après la fusion de cette revue avec celle de ContreTemps, en 2009.

    Il laisse plusieurs ouvrages – allant de Christophe Colomb aux Grandes Dames des Lettres en passant par son histoire du trotskysme – que l’on peut trouver sur le site qu’il a construit à l’âge de 96 ans. De 1978 à 1995, il fut membre du groupe surréaliste maintenu.

    Tous ceux et celles qui l’ont connu se souviendront de son rire et de son grand chapeau de poète à larges bords. D’accord ou pas avec lui et avec ses emportements, on apprenait toujours de lui. Il aidait à réfléchir. Tu nous manqueras, Michel/Hoffmann

    Catherine Samary / Verla

  • Face à la catastrophe climatique...

    L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) vient de publier des cartes visant à représenter les effets pour l'Europe de divers scénarios de réchauffement climatique. Les catastrophes, qui se multiplient ces dernières années, vont encore être plus fréquentes. Ceci même en prenant l’hypothèse la plus optimiste, celle où l’accord de Paris sur le climat serait respecté et où le réchauffement serait contenu sous les deux degrés par rapport aux niveaux préindustriels. Une hypothèse déjà hors d’atteinte tant les mesures prises par les gouvernements capitalistes sont loin d'être à la hauteur des risques. Outre les feux de forêts, à la fin du siècle certains des littoraux européens seront inondés de manière régulière : les effets de la montée du niveau de la mer se cumuleront avec ceux des tempêtes ou des pluies torrentielles, elles aussi de plus en plus fréquentes. « Dans ce scénario le plus optimiste, sur la côte ouest en France, les risques d’inondations seront près de 200 fois plus importants qu’en 2010 », résume un des experts de l’Agence.

    Les effets seront encore plus forts si l'hypothèse d'un réchauffement de 4 degrés en 2100 devait se vérifier : risque de submersion de portions encore plus étendues du littoral, pluies torrentielles  mais aussi montée de la sécheresse  et donc des risques d'incendies tandis que l’agriculture devrait s'adapter.

    Ceci pour l'Europe, d'autres régions du monde étant dans une situation plus terrible.

    Comme l'écrit notre camarade Michael Löwy dans des thèses soumises à la réflexion de ceux qui ne se résignent à la catastrophe1 :  « Nous sommes tous des passagers d’un train suicide, qui s’appelle Civilisation Capitaliste Industrielle Moderne. Ce train se rapproche, à une vitesse croissante, d’un abîme catastrophique : le changement climatique. L’action révolutionnaire vise à l’arrêter – avant que ce ne soit trop tard. […] Contrairement aux prétendus "collapsologues", qui proclament, à cor et à cri, que la catastrophe est inévitable et que toute résistance est inutile, nous croyons que l’avenir reste ouvert. […] Mais, comme le disait, avec une grande et simple sagesse, Bertolt Brecht : "Celui qui lutte peut perdre. Celui qui ne lutte pas a déjà perdu". » 

    Henri Wilno

  • Santé : le retour des épidémies...

    Un nouveau coronavirus est né sur un marché à Wuhan, où malgré les interdictions prises après le SRAS de 2003, sont en vente dans des conditions épouvantables d’hygiène des animaux sauvages destinés à la consommation humaine.
    Grande biodiversité de l’Asie, proximité sociale et culturelle entre les hommes et les animaux sauvages réservoirs de virus, gigantesques mégalopoles, circulation rapide des hommes et des marchandises, défaillances des systèmes de santé publique, autorités qui détournent les regards de pratiques interdites comme la vente d’animaux sauvages, et une mutation qui permet qu’un nouveau coronavirus saute la barrière des espèceset se transmette à l’homme, menaçant de faire le tour du monde.

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  • Liberté pour Jean-François Le Dizès, retenu en Algérie...

    Jean-François Le Dizès, militant internationaliste bien connu à Grenoble s’est rendu en Algérie fin décembre, afin d’aller discuter avec des Algériennes et des Algériens de l’immense mobilisation en cours.

    Jean-François connaît bien l’Algérie puisque c’était son quinzième voyage. Il comptait revenir avec des témoignages recueillis sur place.

    Il s’est donc rendu à une manifestation le 27 décembre et a pris des photos depuis le trottoir. Le soir même des policiers sont venus l’interpeller à son hôtel. Après une garde à vue de 10 heures, ils lui ont rendu toutes ses affaires sauf son passeport. Il est donc de fait assigné à résidence à Tizi Ouzou et n’a pas pu prendre son avion de retour prévu le lundi 6 janvier.

    C’est une grave atteinte à l’exercice des droits d’information et de diffusion tels qu’énoncés dans la déclaration universelle des droits de l’Homme (art 19) pourtant ratifiée par l’Algérie.

    Le NPA soutient les démarches en cours faites auprès du ministère des Affaires étrangères et de l’ambassade d’Algérie, apporte sa totale solidarité à Jean-François et participera à toute initiative qui lui permettrait de recouvrer au plus vite ses droits et sa liberté.

    Grenoble et Montreuil, le 8 janvier 2020