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Actualités internationales... - Page 78

  • Bolivie : Non au coup d’État !

    Déclaration du Bureau exécutif de la Quatrième Internationale. 

    Ce n’est pas le moment de tergiverser. La Bolivie subit un coup d’État brutal et violent organisé par une extrême droite raciste, qui a commencé à retrouver un espace politique et un soutien social ces derniers mois dans ce pays andin. Nous dénonçons ce coup d’État et exprimons notre entière solidarité avec le peuple bolivien !

    Au début des années 2000, les mouvements sociaux boliviens dans les campagnes et les villes, dirigés par des paysans indigènes, ont construit un processus long et ardu de lutte contre les mesures néolibérales qui accentuaient l’extrême pauvreté du pays en privatisant tout, y compris l’eau. Peu à peu, un consensus anti-néolibéral s’est formé en Bolivie et la droite a perdu du terrain. Evo Morales, à la tête du MAS, est alors apparu comme une alternative électorale au régime. Un processus de mobilisation et de débat animé et intense a porté Evo Morales et García Linera au pouvoir en 2006. L’histoire de la Bolivie était en train de changer. L’Assemblée constituante dont les indigènes furent le moteur a rédigé la Constitution qui allait transformer la Bolivie en un État plurinational. En 2008, l’extrême droite, composée principalement des oligarchies de propriétaires fonciers blancs, a tenté un coup d’État en empêchant l’approbation de la nouvelle Constitution. La pression et la mobilisation populaire ont été immenses et la Constitution a été promulguée en 2009. Ainsi s’est conclu un moment intense de lutte pour l’hégémonie, et une période de plus grande stabilité a commencé sous la direction du MAS.

    Dans un contexte économique et politique international favorable, la Bolivie a jeté les bases d’une stabilité économique fondée sur la croissance, la répartition des revenus et la réduction de la pauvreté. Cette stabilité a été peu touchée par la crise internationale de 2008, qui a eu tant de conséquences négatives pour le monde et pour l’Amérique latine. Sous le gouvernement d’Evo Morales, la Bolivie a transformé sa structure étatique pour élargir les formes de participation des peuples autochtones, a quadruplé son PIB, a réduit l’extrême pauvreté de 35,2 % à 15,2 % et a été le pays de la région dont la croissance a été la plus rapide. Cependant, peu à peu, à la fois en raison des limites structurelles du pays et des erreurs de direction, ce qui a été appelé le processus de changement a commencé à montrer ses limites. La distorsion entre les discours sur le bien-être et un projet développementiste et extractiviste a entraîné de graves crises au sein du gouvernement et la perte du soutien de ses bases dès 2012. De plus, l’incapacité à renouveler le leadership a également renforcé la difficulté à faire perdurer ce processus.

    En Bolivie, la nouvelle Constitution (promulguée en 2009 lors du premier mandat d’Evo Morales) ne permet qu’une seule réélection. Toutefois, il a été entendu que le premier mandat d’Evo, initié sous l’ancienne Constitution, ne comptait pas. Il a donc été « élu pour la première fois dans le cadre de la nouvelle Constitution » en 2009. Il a ensuite été réélu en 2014. Théoriquement, il ne pouvait plus être candidat. Ne parvenant pas à renouveler son leadership, le MAS a proposé un référendum pour décider s’il pouvait se présenter à nouveau, et en 2016 ce vote a refusé une nouvelle candidature d’Evo Morales. Il a alors fait appel devant la Cour suprême et sa demande a été approuvée. C’est dans de telles conditions d’usure qu’en 2019 il a été candidat contre Carlos Mesa, un des piliers du néolibéralisme, qui avait été renvoyé en 2005 par les mobilisations sociales. Evo Morales a remporté le premier tour des élections au terme d’un processus mal mené et confus, et l’opposition l’a accusé de fraude. L’Organisation des États américains (OÉA), dominée par la droite, a proposé de nouvelles élections. Sous la pression, Evo Morales a accepté. Mais l’extrême droite a porté un coup sinistre.

    L’extrême droite bolivienne, qui avait été vaincue en 2008, est revenue en force dans un contexte international qui lui est favorable, avec Trump président des États-Unis et Bolsonaro au pouvoir au Brésil. Dirigée par Fernando Camacho, un fondamentaliste chrétien, elle a peu à peu réussi à convaincre les militaires de se joindre au coup d’État, ce qui a décidé du processus.

    Il ne fait aucun doute que les positions équivoques d’Evo Morales, de García Linera et du MAS dans la conduite du processus de changement en Bolivie ont contribué à créer des conditions de mécontentement social et à fournir des arguments « démocratiques » à la droite et au coup d’État. Cependant, ce ne sont pas les erreurs du gouvernement Morales qui ont motivé le coup d’État, mais ses réalisations et leur poids symbolique : inclusion sociale, autonomie et émancipation de beaucoup de peuples autochtones, réduction des inégalités et de la pauvreté.

    La méthode utilisée pour forcer la démission du président a été la violence, avec l’incendie de maisons de parents et de sympathisants, la brutalité et l’humiliation publique. Après la démission du président, la violence a continué et tous les partisans d’Evo Morales sont menacés. Des « disparitions » forcées et des détentions arbitraires ont été signalées. Il s’agit d’un coup d’État classique, avec une coalition de comités policiers, militaires et civils.

    Evo Morales et ses partisans ne méritent pas d’être arrêtés ni persécutés. La population bolivienne a trop souffert historiquement. Nous souhaitons qu’elle recouvre la force pour récupérer son pays et nous y contribuerons.

    • Solidarité avec le peuple bolivien, solidarité avec Evo Morales et ses camarades, solidarité avec la Bolivie !

    • Que le coup de force ne dure pas et que le peuple bolivien récupère le pays !

    • La lutte ne finit jamais !

    • No pasarán !

  • Grèce : colère étudiante au bord de l'explosion...

    Chaque année, la commémoration du massacre étudiant de l'université Polytechnique d'Athènes, où les militaires de la junte militaire fasciste (1967 – 73) massacrèrent plusieurs dizaines d'étudiantEs (le nombre exact n'est toujours pas établi) donne lieu à des mobilisations importantes de la jeunesse scolarisée, autour des mots d'ordre toujours d'actualité : « éducation, pain, liberté ».
    Les jours qui précèdent la manif du 17 novembre donnent lieu à des meetings, des fêtes de solidarité, des manifs de toute sorte, dans un contexte de résistance anti-impérialiste et de défense des droits démocratiques.

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  • Hong Kong : solidarité face à la répression !

    Depuis dimanche, l'Université polytechnique de Hong Kong est assiégée par la police. Plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de personnes, se sont retrouvéEs ainsi prises dans une véritable souricière, sans ravitaillement, et sans accès au soin pour les blesséEs.

    Le but immédiat de la police est de pouvoir arrêter, puis faire condamner pour émeute un grand nombre de personnes. Les peines encourues peuvent aller jusqu'à 10 ans de prison. Le but final est d'en finir avec la révolte qui secoue Hong Kong depuis plus de 5 mois. Celle-ci repose sur la volonté de la grande majorité de la population de sauvegarder et étendre ses droits démocratique, et notamment celui de pouvoir élire les dirigeantEs du territoire au suffrage universel.

    Refusant obstinément de satisfaire les revendications démocratique de la population, tout en voulant éviter les inconvénients d'une intervention directe de son armée, le pouvoir de Pékin a décidé d'envoyer au front la police de Hong Kong. Celle-ci a été récemment renforcée à cet effet par du personnel pénitentiaire ayant déjà réprimé des révoltes dans les prisons. Elle est efficacement aidée par des « canons à eau » fabriqués en France (à Saint-Nazaire) qui projettent notamment un liquide bleu hautement toxique et indélébile.

    Le NPA soutient pleinement les revendications portées par la grande majorité de la population de Hong Kong, notamment :

    - la levée immédiate du siège de l'Université polytechnique,

    - l'absence de poursuite contre les personnes arrêtées,

    - une commission d'enquête indépendante sur les violences policières,

    - l'avènement du suffrage universel, promis officiellement depuis 1984.

    Paris le 19 novembre 2019

  • Slovaquie : un projet de loi qui restreint l’accès à l’IVG...

    Le Parlement slovaque vient de voter en faveur d’un projet de loi dont l’objectif est de complexifier encore davantage l’accès à l’avortement, quelques semaines après une « marche nationale pour la vie », largement appuyée par la Conférence épiscopale. Comme le rapporte Amnesty International, « les femmes et les jeunes filles qui souhaitent avorter seront désormais obligées de réaliser une échographie, d’obtenir des images de l’embryon ou du fœtus et même d’écouter les battements du cœur du fœtus. S’il est adopté, ce projet de loi risque d’exposer les femmes et les jeunes filles à des traitements dégradants et leur rendra la tâche plus difficile pour bénéficier de services légaux. »

    Dans un pays à large majorité catholique, et ce quand bien même le gouvernement se défendrait de vouloir revenir sur la législation en cours, héritée de l’ère soviétique, les menaces sur le droit à l’IVG sont de plus en plus pressantes. Ainsi que le souligne Amnesty, « le Comité de l’ONU pour les droits économiques et sociaux remarque que les femmes en République de Slovaquie se heurtent à de multiples obstacles pour accéder aux services de santé en matière de sexualité et de procréation, notamment à des avortements sûrs et à des moyens de contraception. Le Comité craint que le projet de loi actuellement soumis au Parlement ne restreigne davantage ces droits et n’entrave l’accès aux soins de santé. » Face à tous les réactionnaires, solidarité avec les femmes du monde entier !

  • Après les élections, un gouvernement faible, une droite forte, une Espagne en crise...

    Pedro Sanchez, le leader du Parti Socialiste Espagnol (PSOE) et chef du gouvernement en place avait provoqué de nouvelles élections législatives dans toute l’Espagne, espérant en obtenir une majorité plus stable au détriment de Podemos à sa gauche, de Ciudadanos à sa droite et des forces indépendantistes en Catalogne.

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  • Solidarité avec Gaza !

    Depuis plusieurs jours, l'armée israélienne frappe la bande de Gaza, minuscule territoire palestinien surpeuplé et soumis à un blocus ignoble depuis des années. À cette heure, ce sont 34 palestinienEs qui sont morts sous les bombes israéliennes, pour la grande majorité des civils et des enfants, dont une famille de huit personnes assassinée la nuit dernière. Israël a pris prétexte de roquettes tirées depuis la bande de Gaza suite à l'assassinat par l'armée d'un dirigeant de la résistance palestinienne. Rappelons, encore une fois, que la résistance à l'occupation et à la colonisation est un droit, reconnu internationalement.

    « La France déplore l'escalade en cours à Gaza. Elle condamne les tirs de roquettes qui visent depuis hier des zones habitées du territoire israélien depuis la bande de Gaza ». On est malheureusement habitué aux condamnations à géométrie variable, mais ce communiqué du quai d'Orsay, qui ne dit mot des morts gazaouis, est d'une indécence crasse. Quant aux grands médias, encore une fois, leurs caméras se sont quasi-exclusivement tournées vers les sirènes retentissantes à Tel Aviv… pendant que les enfants palestiniens mouraient sous les bombes israéliennes.

    Si un cessez-le-feu semble avoir été trouvé ce jeudi 14 novembre, plus que jamais nous devons affirmer notre solidarité avec le peuple palestinien de Gaza et dénoncer l'État d'Israël qui lui impose sa domination coloniale et qui doit être sanctionné et rendu comptable de ses crimes de guerres. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, sont une urgence absolue. 

    Montreuil, le 14 novembre 2019.   

  • Les CatalanEs bloquent la frontière franco-espagnole. Solidarité ! Macron bas les pattes !

    Depuis lundi matin, plusieurs milliers de manifestantEs bloquent l’autoroute à la frontière entre les Etats français et espagnol, à l’appel de Tsunami Democràtic (qui fédère plusieurs organisations indépendantistes sud-catalanes). Son objectif ? « Alerter la communauté internationale en mettant sur le devant de la scène la gravité des atteintes aux droits fondamentaux en Catalogne » et réclamer tout particulièrement la libération des douze prisonniers politiques catalans, lourdement condamnés  pour avoir organisé le référendum du 1eroctobre 2017 sur l’autodétermination de la Catalogne. 

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  • Communiqué de Anticapitalistas (État espagnol) à propos des élections du 10 novembre...

    Les élections du 10 novembre ont lieu dans un climat de grande instabilité.
    Les partis majoritaires du système politique espagnol essaient de remettre de l’ordre au moyen de convocations électorales mais la fragmentation politique, combinée à de fortes doses de désafection et à la révolte catalane semblent rendre imposible pour l’instant la tranquilité à laquelle aspire la classe dominante.

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