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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 84

  • Israël assassin, Macron complice ! Stop à la guerre génocidaire contre Gaza !

    Depuis 6 mois, Israël mène une guerre contre les populations réfugiées à Gaza, dont le caractère génocidaire est chaque jour plus évident. Plus de 33 000 Palestinien·nes ont été tué·es et près de 80 000 ont été blessé·es, le plus souvent avec des mutilations graves. Parmi ces morts, 40 % sont des enfants, ce qui montre que cette guerre est menée contre la population civile.

    Aujourd’hui Israël s’apprête à attaquer Rafah, où 1,5 millions de Gazaouis se sont réfugiés. Cette opération provoquera de nouvelles morts par dizaines de milliers.

    Les cibles d’Israël sont les écoles et les universités, mais aussi les hôpitaux où se réfugient les civils terrifiés ou encore les rassemblements de population lors des distributions de vivres. Aux bombardements et aux mitraillages s’ajoute désormais une politique d’extermination par la faim, qui amène chaque jour de nouveaux enfants palestiniens à mourir de dénutrition.

    Imposer l’arrêt des massacres 

    L’urgence est d’imposer un cessez-le-feu immédiat à Gaza, mais aussi l’arrêt de la politique de nettoyage ethnique qui prend de l’ampleur en Cisjordanie, et le retrait global des troupes israéliennes. Car pendant que son armée organise le génocide à Gaza, le gouvernement de Netanyahou confisque en Cisjordanie de nouvelles terres palestiniennes et laisse carte blanche aux milices fascistes des colons, qui multiplient les exactions pour forcer les populations au départ. Israël multiplie aussi ces dernières semaines les actions de guerre dans les pays alentour.

    Seule la solidarité internationale, combinée à la résistance des Palestinien·nes, peut arrêter cette horreur. C’est pourquoi il faut développer nos mobilisations, en France comme dans le monde entier, pour imposer à nos gouvernements de ne plus détourner le regard et d’arrêter les massacres. C’est le soutien financier et politique, ainsi que les relations commerciales de nos gouvernements avec Israël qui lui permettent de mener la guerre.

    Agir contre la complicité de nos gouvernements

    La mobilisation doit donc dénoncer les gouvernements qui soutiennent Israël, à commencer par le nôtre. Macron doit cesser son hypocrisie, en mettant un terme aux exportations d’armes françaises en direction d’Israël. La France doit aussi mettre fin à toutes les coopérations militaires, économiques ou universitaires qu’elle entretient avec Israël. Il nous faut aussi exiger des entreprises qu’elles arrêtent leurs investissements en Israël, en boycottant des groupes comme Carrefour dont la filiale Yenot Bitan est en train de développer ses services de ravitaillement des colonies en Cisjordanie.

    Au-delà de ces mesures d’urgence, nous devons aussi exiger de nos gouvernements qu’ils se prononcent pour une véritable solution politique de la question palestinienne. Cela suppose d’assurer l’égalité des droits de toutes les populations qui vivent entre la mer et le Jourdain, ce qui nécessité d’abord de mettre fin aux politiques d’apartheid de l’État d’Israël. Cela passe aussi par le démantèlement de toutes les colonies et l’application du droit au retour des Palestinien·nes chassés de leurs territoires.

    Ici et maintenant, la mobilisation, à la base, dans des collectifs militants, la construction de manifestations, d’actions de boycott, de solidarité humanitaire, sont les clés de la victoire.

  • Génocide palestinien : agir contre la complicité de nos gouvernements !

    L’armée israélienne a détruit les écoles et les universités, mais aussi les hôpitaux où se réfugient les civilEs terrifiéEs. Sa stratégie d’extermination l’amène aussi à affamer les PalestinienNEs, en ne permettant pas aux convois de ravitaillement d’entrer dans la bande de Gaza. Et son armée attaque les distributions de vivres et les salariéEs des organisations humanitaires qui les organisent. 

    Se mobiliser contre le nouveau massacre qui se prépare

    Israël a décidé d’aller encore plus loin et affirme aujourd’hui se préparer à attaquer Rafah, la ville où 1,5 million de GazaouiEs ont été contraintEs à se réfugier. Netanyahou prépare ainsi un nouveau massacre, d’une ampleur qui pourrait être inégalée. Sûr de son impunité, son gouvernement accentue chaque jour sa logique guerrière qu’il poursuit même au-delà des frontières de la Palestine historique, comme l’a montré le bombardement du consulat iranien de Damas le 1er avril.

    Pour changer la donne, il n’existe qu’un seul moyen : que l’indignation des peuples contraigne les gouvernements à mettre un terme à l’impunité israélienne. Ce sont en effet les relations politiques et commerciales de nos gouvernements avec Israël qui encouragent Netanyahou à continuer sa guerre génocidaire. C’est aussi l’absence de sanctions internationales qui permet au gouvernement israélien de financer sa guerre et d’armer ses troupes. C’est pourquoi, il nous faut amplifier la mobilisation, en la tournant davantage contre nos gouvernements pour exiger qu’ils utilisent les moyens qui sont les leurs pour arrêter cette guerre immonde.

    En France, il nous faut donc nous adresser à Macron, en exigeant tout d’abord l’arrêt immédiat des scandaleuses exportations d’armes françaises en direction d’Israël. Le gouvernement français doit aussi mettre fin à toutes les coopérations militaires, économiques ou universitaires qu’il entretient avec Israël. Il nous faut aussi exiger des entreprises françaises qu’elles arrêtent leurs investissements en Israël, en boycottant des groupes comme Carrefour, dont la filiale Yenot Bitan vient d’annoncer le développement de ses services de ravitaillement des colonies en Cisjordanie. Il est aussi important d’obtenir que l’État d’Israël ne puisse participer aux JO de Paris, le mettant ainsi au ban des nations.

    Du cessez-le-feu à la solution politique

    L’urgence est évidemment d’imposer un cessez-le-feu. Celui-ci doit bien évidemment concerner Gaza, que les troupes israéliennes doivent évacuer sans délai. Mais le cessez-le-feu doit aussi concerner la Cisjordanie, où le gouvernement israélien a accéléré à bas bruit sa politique de nettoyage ethnique. Netanyahou vient par exemple d’annoncer la confiscation de 800 nouveaux hectares de terres palestiniennes en Cisjordanie et de faire distribuer de nouveaux fusils d’assaut aux milices fascistes des colons, qui multiplient les exactions contre les civils pour les contraindre à quitter leurs terres. 

    Au-delà de ces mesures ­d’urgence, nous devons aussi exiger de nos gouvernements qu’ils se prononcent pour une véritable solution politique de la question palestinienne. Celle-ci doit évidemment passer par l’application du droit international, c’est-à-dire par le démantèlement de toutes les colonies et l’application du droit au retour des PalestinienNEs chasséEs de leurs territoires. Il ne peut y avoir de paix sans justice, ce qui suppose d’assurer l’égalité des droits de toutes les populations qui vivent entre la mer et le Jourdain, afin que soit mis un terme à la situation d’apartheid que les PalestinienNEs subissent depuis plus de 75 ans.

    Laurent Ripart

     

  • Un vote à l’Assemblée qui fait écho à la colère paysanne...

    La gauche unie derrière Marie Pochon, députée Les Écologistes, qui présentait la proposition de loi (reprise de celle de LFI retoquée à l’Assemblée en novembre 2023) est passée malgré l’opposition de la majorité, du gouvernement, du RN — qui s’est abstenu — et de la droite absente au moment du vote. 

    Les prix planchers 

    La loi prévoit un prix de vente minimal supérieur au prix de revient pour aboutir à une rémunération deux fois supérieure au smic pour les producteurices. Les prix seraient déterminés par une « conférence publique » dans les filières qui le souhaitent ou sur décision du gouvernement et seraient revus tous les quatre mois. 

    La macronie, gênée aux entournures — car Macron avait fait le malin au Salon de l’agriculture en vantant le mérite des prix planchers — a bataillé contre… en arguant que la loi conduirait à établir « des prix administrés », défavorables à l’importation et à l’exportation. Des arguments qui rejoignent ceux des distributeurs qui voient dans les prix planchers « un frein à la compétitivité », comme le soulignait Thierry Cotillard, président du groupe Mousquetaires-Intermarché. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, se dit « sceptique ». C’est sûr qu’une juste ­rémunération des paysanNEs est moins porteuse économiquement qu’un système exploitant jusqu’à l’os les agriculteurices. 

    En revanche, la Confédération paysanne, la Coordination rurale se disent satisfaites. Comme Greenpeace. De plus, la loi crée un fonds dédié à la transition agro-écologique des exploitations, par le versement de 10 % des bénéfices provenant de la grande distribution, de l’agro-­alimentaire et de l’agrochimie. 

    Interdiction des « polluants éternels »

    Les PFAS ou polluants éternels — ces molécules retrouvées dans les emballages alimentaires, les revêtements antiadhésifs, les cosmétiques, produits ­ménagers — provoquent des perturbations hormonales, de la fécondité, des dérèglements du système immunitaire, des cancers. Après la Convention de Stockholm en 2001 qui prévoyait l’interdiction de certains polluants, les POP (polluants organiques persistants), c’est la première fois que la France vote un texte qui prévoit l’arrêt de la fabrication, de l’importation, de l’exportation, de la mise sur le marché des PFAS. Les députéEs LR et RN ont réussi à en exclure les ustensiles de cuisine (voir page 6 l’article sur Tefal) et se sont abstenuEs. Même si l’on connaît le pouvoir des industriels à contourner les lois pour préserver le business, on peut se réjouir de ce vote. Néanmoins, la vigilance s’impose. Pannier-Runacher n’a-t-elle pas autorisé à pulvériser cinq fois par an, au lieu de deux, les champs de betteraves d’un pesticide (Movento) dont la matière active est le spirotétramate, substance suspectée par l’Union européenne d’être toxique pour la reproduction ? La seule colère paysanne ne suffira pas, nous sommes toutes et tous concernéEs par la transformation écologique de l’agriculture. 

    Commission nationale écologie

  • Les macronistes amènent du carburant à l’extrême droite...

    Il n’est pas indispensable de s’être infligé le débat entre Valérie Hayer (tête de liste Renaissance) et Marion Maréchal (tête de liste Reconquête) lundi soir sur Cnews pour comprendre que la stratégie macroniste est un accélérateur de l’extrême droitisation du débat politique.

    D’abord, en acceptant l’organisation d’un débat de campagne par une chaîne de Bolloré, chaîne qui ne cache pas son parti pris pour les candidatEs d’extrême droite à chaque échéance électorale. Ensuite, en donnant crédit aux questions biaisées par le prisme de l’extrême droite : comment lutter contre « l’ensauvagement de la jeunesse » ? comment booster la militarisation et l’armement ? comment fermer les frontières plus hermétiquement ? Et qu’importe que les réponses diffèrent, ce qui est martelé c’est le constat des enjeux. Et ils sont partagés. De fait. On peut même redouter que les deux obsessions — la lutte contre l’islamisation de M. Maréchal et le renforcement de l’autoritarisme institutionnel de V. Hayer — puissent fusionner dans un projet politique commun, celui du RN par exemple.

    Alors, ce n’est pas un scoop ! Le fond politique de la macronie n’est que l’habillage idéologique de l’individualisme et de la loi du plus fort pour justifier le maintien de l’économie de marché. Et comme ce n’est pas « rentable électoralement », sa tactique est de se poser en seule alternative au RN. Dans cette campagne européenne, les macronistes ne combattent donc pas les idées d’extrême droite, défendues bien au-delà du RN à commencer par la liste Reconquête, mais cherchent à minimiser l’écart entre la liste Bardella et la leur. Pour cela, elles et ils recourent à la bonne vieille tactique de la division : donner de la visibilité à Reconquête pour tenter d’éparpiller les voix de l’extrême droite.

    Que cette stratégie contre la montée électorale du FN / RN, éculée depuis des décennies, risque fort d’être perdante pour les macronistes pourrait nous être indifférent, puisque c’est leur politique même qui alimente la montée des votes d’extrême droite. Nous ne pouvons pourtant compter sur un tel calcul. Le vote pour l’extrême droite, quelle qu’elle soit, est un vote de désespoir qui désarme celles et ceux qui combattent la politique macroniste. Y faire barrage est un enjeu vital qui commence par la reconstruction des solidarités dans les mobilisations sociales et contre toutes les oppressions avant de s’exprimer en juin dans les urnes.

    Cathy Billard

     

  • Européennes : une gauche radicale, unitaire et démocratique pour une véritable alternative (tribune)...

    Publié sur Mediapart (mardi 9 avril 2024)

    « Les élections européennes doivent être l’occasion de renforcer une gauche radicale ancrée dans les luttes sociales, féministes, antiracistes et écologiques, les quartiers populaires, capable de stopper l’ascension de l’extrême droite ». Pour un ensemble de personnalités politiques et intellectuelles, les luttes ne doivent pas seulement être une réaction défensive, mais aussi construire « construire une nouvelle force politique, plus forte et plus populaire que ce que représentent aujourd’hui les organisations et les luttes ».

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  • Les moyens de la police anti-terroriste au service de Lafarge et du béton : soutien aux 17 personnes arrêtées !

    Lundi 8 avril, 17 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue à la suite de la campagne d’actions contre Lafarge et le monde du béton, menée à l’initiative de plus de 200 organisations. Ces arrestations visent l’action d’une centaine de personnes sur un site Lafarge à Val-de-Reuil, dans l’Eure, en décembre dernier… durant une dizaine de minutes. Contrairement à ce qui a été affirmé, aucune séquestration n’a eu lieu lors de cette action.

    Dans la lignée de la répression disproportionnée de Sainte-Soline, comme dans celle qui s’est abattue sur celles et ceux qui résistent aux entreprises de destruction du vivant (mégabassines, A69...), le gouvernement persiste à vouloir anéantir toute résistance, en utilisant les moyens de l’antiterrorisme, de surveillance des militantEs, d’arrestations et de gardes à vue musclées à répétition. 

    Les militantEs du NPA sont dans le collimateur, comme notre camarade Christine, institutrice à la retraite et ancienne conseillère municipale, connue pour son engagement militant de longue date, et un militant du NPA, militant écologiste de longue date.

    Nous appelons à soutenir les personnes arrêtées et mises en cause, et à participer aux rassemblements et manifestations de soutien de ce jour à Rouen, à Levallois-Perret devant les locaux de la SDAT, à Caen, à Nantes, à Reims et à Lyon, ainsi qu'à tous les autres rassemblements qui auront lieu demain et jeudi.

    Ni le béton ni la police ne nous bâillonneront !

  • Santé : Attal l’illusionniste et sa « taxe lapin »...

    Dans un entretien à la presse régionale le 6 avril, le Premier ministre a précisé le contenu de son « plan santé ». Prétendant « obtenir des résultats rapides et concrets pour les Français », Attal tente un numéro d’illusionniste pour détourner l’attention des véritables raisons de la crise du système de santé, des responsabilités du pouvoir dans cette crise, tout en poursuivant et aggravant la politique d'austérité.

    La principale mesure annoncée est la taxe dite « lapin » : une taxe de 5 euros dont devront s’acquitter les malades ne s’étant pas présentés à un rendez-vous médical. Ce dispositif contraindra le patientE à transmettre ses coordonnées bancaires aux plateformes de réservation type Doctolib. En sortant de son chapeau cette « taxe lapin », Attal tente de faire porter sur les malades eux-mêmes la responsabilité de la dégradation de l'accès aux soins, tant à l'hôpital que dans les territoires où les déserts médicaux s'étendent...

    Comme toute mesure punitive de ce type, une taxe de 5 euros n'aura qu'une efficacité limitée. Elle ne pénalisera que celles et ceux, les plus pauvres et précaires, pour qui 5 euros ont une importance. Chez les autres, elle ne fera que renforcer une attitude consumériste vis-à-vis des soins : payer le droit de ne pas venir à son rendez-vous... La responsabilisation des patientEs vis-à-vis des soins ne peut venir que d'une réappropriation démocratique par les usagerEs de leur système de santé et de protection sociale au moyen d'une sécurité sociale autogérée, et d'un système de soins public et gratuit auquel les patientEs sont associés.

    Le but principal de cette « taxe lapin » est bien de détourner l'attention des véritables problèmes qui vont s'aggraver avec le renforcement de l'austérité budgétaire au nom de la prétendue lutte contre les déficits : manque de financement du système hospitalier faute de budgets suffisants, rémunération insuffisante des professionnels, management toxique... Et comme l'a souligné l'association des maires des communes rurales, ce n'est pas cette taxe ou l'accès direct à un spécialiste (autre mesure du plan Attal) qui permettront d'obtenir un rendez-vous sur des territoires... où il n'y a de toute façon plus de généralistes ou de spécialistes !

    Les autres mesurettes annoncées par Attal, comme la possibilité de prescriptions de certains antibiotiques par les pharmaciens ou l'appel à des médecins déjà surchargés et en nombre insuffisant pour assurer la permanence des soins, ne répondent en rien à la gravité de la situation. Quant à la petite augmentation du nombre de médecins formés, elle ne commencera à avoir d'effet que dans 10 ans.

    Les véritables problèmes sont ailleurs : dans le délabrement faute de moyens d'un hôpital où manquent les lits et le personnel, dans l'absence de centres de santé publics et gratuits sur tout le territoire, dans un accès aux soins de plus en plus difficile pour des raisons financières... Le renforcement de la politique d'austérité au nom de la lutte contre les déficits va encore les aggraver. La réponse à l'illusionniste Attal et à son gouvernement ne peut être qu'une mobilisation générale pour faire de la santé une véritable priorité.