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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 85

  • Gaza : dix mois de massacre, stop !

    Alors que l’on entrait ce dimanche dans un dixième mois de massacres à Gaza, de violentes attaques ont été rapportées ces derniers jours. Selon le dernier rapport de l’OCHA (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs), au moins 38 011 PalestinienNEs ont été tués et 87 445 ont été blessés à Gaza entre le 7 octobre 2023 et le 4 juillet 2024.

    Malgré une pression internationale croissante en faveur d’un cessez-le-feu, des bombardements continuent d’être rapportés et de nombreux civils ont été tués.

    Le 7 juillet, le ministère de la Santé à Gaza annonçait qu’une attaque sur une école abritant des réfugiéEs avait tué 16 personnes et fait de nombreux blesséEs. Cette école était gérée par l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et plus de 2 000 civilEs palestinienNEs dont de nombreux enfants y avaient trouvé refuge. […]

    « Un autre jour. Un autre mois. Une autre école ciblée », a déclaré sur le réseau social X Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA. Cette attaque sur une école de l’UNRWA en rappelle tristement d’autres, et l’agence onusienne dénonce le ciblage de civilEs par Israël. Plus de la moitié des infrastructures l’UNRWA ont été touchées depuis le début de la guerre, tuant au moins 500 personnes dont de nombreux enfants, et selon le dernier comptage établi jeudi 4 juillet, 194 employéEs de l’UNRWA ont été tués. Certaines écoles de l’agence ont été plusieurs fois prises pour cibles, au motif selon Israël qu’elles abriteraient des bases du Hamas. […]

    Attaques sur les médias

    Cinq journalistes palestinienNEs ont été assassinés dans des attaques israéliennes sur le centre de Gaza, le 6 juillet 2024. Le nombre de journalistes martyrEs est passé à 158 depuis le début de la guerre génocidaire dans la bande de Gaza, après l’assassinat de cinq nouveaux journalistes. De nombreuses enquêtes dénoncent des atteintes graves à la liberté de la presse par Israël depuis le 7 octobre […]. L’ONG Reporters Sans Frontières, qui s’est jointe à la plainte déposée devant la Cour pénale internationale pour génocide et crimes de guerre à l’encontre d’Israël, a également dénoncé le manque d’accès des médias internationaux à Gaza, des attaques délibérées contre les journalistes palestiniens et la fermeture de la chaîne Al Jazeera en Israël.

    Les forces israéliennes ont également lourdement bombardé plusieurs zones des quartiers est de la ville de Gaza et du nord de Gaza dans la nuit du 7 au 8 juillet 2024. […]

    Accès aux soins difficile

    Parallèlement à ces massacres, au moins 10 personnes ont été tuées lors d’une frappe israélienne sur une maison à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. Deux missiles ont également touché l’hôpital al-Ahli Arabi dans la ville de Gaza pendant la nuit, et l’armée israélienne a ordonné l’évacuation complète de l’hôpital. Les équipes médicales de Gaza ont évacué les blesséEs palestinienNEs de l’hôpital baptiste al-Ahli après que l’armée israélienne a lancé un avertissement de quitter les quartiers d’Al-Daraj, d’Al-Tuffah et de la vieille ville de Gaza. […]

    Les Nations unies et leurs partenaires estiment que le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza est passé de 1,7 à 1,9 million. En d’autres termes, c’est environ neuf personnes sur dix à Gaza qui ont été ont déplacées à l’intérieur de leur propre pays, souvent à plusieurs reprises. 

    Agence Médias Palestine

    Version intégrale à lire sur le site : « 7 juillet, dix mois de massacres à Gaza : Israël bombarde une école, tue 5 journalistes, fait évacuer un hôpital et le bilan s’alourdit »

  • Macron veut nous voler la victoire. Mobilisation générale pour imposer le programme du NFP !

    Les résultats de dimanche ont été clairs. La menace immédiate de l’arrivée à Matignon de Bardella a été écartée, en plaçant troisième le Rassemblement national. Au-delà, c’est la macronie, tout un système politique, antisocial et autoritaire, qui a été sanctionné - le groupe macroniste reculant fortement malgré les désistements systématiques de la gauche.

    Pourtant, Macron persiste et signe. Profitant des pouvoirs exorbitants que lui donnent les institutions de la 5e République, après s’être empressé de dissoudre l’Assemblée pour tenir compte des résultats du 9 juin et mené campagne, il maintient Attal à Matignon,tout en gardant le silence.. Dans sa lettre publiée hier dans la presse, il ne reconnaît pas le résultat des élections. Selon lui, “personne ne l’a emporté”, au mépris d’un suffrage qui a pourtant placé le Nouveau Front populaire en tête, constituant ainsi le plus gros groupe à l’Assemblée nationale. Selon lui, les forces politiques devraient plutôt construire des compromis pour un gouvernement de “front républicain” mêlant la gauche et la droite et excluant LFI. Il est évident qu’un tel gouvernement ne mettra pas en place le smic à 1600 euros, l’abrogation de la contre-réforme sur les retraites et l’ensemble des mesures du rupture du programme du Nouveau Front populaire. D’autant plus qu’au même moment, la presse nous informe des collusions entre la macronie et l’extrême droite via les repas secrets organisés par Thierry Solère. On appréciera la réalité du “front républicain” sauce Macron…

    Face à ce coup de force, l’enjeu des prochains jours est donc d’imposer à Macron et à la classe dominante le résultat des urnes et de créer les conditions pour un gouvernement qui mette en œuvre le programme du Nouveau Front populaire. Dans ce rapport de force, le monde du travail, la jeunesse et l’ensemble de la population doivent faire irruption pour peser de tout leur poids. Le bras de fer est engagé et il se joue maintenant. L’ensemble des composantes du Nouveau Front populaire – tant les forces politiques que les syndicats, associations et collectifs qui l’ont soutenu – doivent se voir très rapidement pour discuter des moyens d’action à mettre en œuvre pour mener cette bataille démocratique. Dans ce cadre, l’initiative de la CGT cheminots, appuyée par la confédération CGT, montre la voie. L’appel à des rassemblements dans tout le pays jeudi 18 juillet, devant l’Assemblée et les préfectures, est à construire et à réussir. Dans ce cadre, la période des Jeux olympiques ne peut constituer une trêve : elle doit être l’occasion de nous faire entendre pour que le Nouveau Front populaire et notre camp social ne se laissent pas voler cette victoire.

    Au-delà, il est essentiel que les cadres de mobilisations qui ont arraché la victoire du NFP continuent à se réunir, occupent le terrain pour poursuivre la bataille. Ces comités seront des points d’appui pour une rentrée sociale qui impose la mise en œuvre du programme du NFP. Ce sont les travailleurs/euses, les quartiers populaires, les jeunes, les femmes, les LGBTI, toutes les personnes discriminées, qui doivent prendre leurs affaires en main pour rompre avec ce système qui détruit nos vies et la planète.

  • USA : une décision de la Cour suprême fait du président un roi au-dessus de la loi...

    La semaine dernière, une décision de la Cour suprême des États-Unis a fondamentalement modifié le système politique américain, mis un terme aux poursuites engagées par les tribunaux de rang inférieur contre l’ancien président Donald Trump et laissé entrevoir la possibilité que, s’il est réélu pour un second mandat, il disposera de pouvoirs dictatoriaux.

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  • Le RN battu, le programme du Nouveau Front populaire doit être appliqué...

    Dimanche a été marqué par un sursaut, un vote populaire qui a permis de hisser en tête les candidatures du Nouveau Front populaire. C’est aussi un sursis, car bien que le danger immédiat soit écarté, l’extrême droite – qui a gagné une cinquantaine de députés supplémentaires – progresse et reste une menace.

    Le rassemblement populaire a écarté le danger immédiat

    Le principal enseignement de ce second tour est le revers subi par le Rassemblement national (RN). La défaite des centaines de candidats fascisants, racistes, islamophobes, et antisémites que le RN avait présentés est un soulagement pour les racisé.es, les femmes, les LGBTI+, les travailleurs et travailleuses. 

    Ce revers a été le fruit du rassemblement de toute la gauche politique, syndicale et associative, mais aussi et surtout de la mobilisation électorale à la base de larges secteurs des classes populaires, en particulier les personnes racisées et la jeunesse, derrière le Nouveau Front populaire (NFP).  Cette irruption de la gauche unie permet l’élection de 195 député.es NFP et apparenté.es, dont 78 pour La France insoumise. Toutes et tous ont été élus sur un programme qui rompt avec le macronisme au service des ultra-riches… mais aussi avec la « gauche de droite » du quinquennat Hollande. 

    Cependant, cette dynamique n'enraye pas la progression de l'extrême droite qui passe malgré tout de 89 à 143 sièges, devient le premier parti de l'Assemblée, et reste une menace pour les personnes racisées, pour les droits sociaux et les libertés démocratiques. Le bloc bourgeois réactionnaire se forme désormais autour du RN, qui a fait place nette sur sa droite et peut espérer dans le futur des alliances avec une partie des Républicains voire des macronistes comme lors de la loi asile immigration de Darmanin en décembre dernier.

    Se mobiliser et s’organiser pour mettre en oeuvre la rupture

    Passant de 249 à 168 sièges, les macronistes ne doivent leur survie qu'au large report des voix de gauche pour faire barrage au RN. Ainsi, la sanction subsiste : aux élections européennes comme à ces législatives, ce désaveu leur retire toute légitimité pour diriger le pays. Aucun gouvernement d’union nationale ne peut répondre aux aspirations populaires. Pire, il serait un tremplin final pour l'extrême droite. Macron n’a donc plus d’autre possibilité que de se soumettre à la volonté populaire et de permettre à un gouvernement de gauche d’appliquer le programme du NFP. Sinon il doit partir.

    Toutes les mesures d’urgence du NFP devront donc être appliquées, à commencer par l’abrogation des contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage. Mais cela suppose la construction à la base des collectifs du NFP, ouverts à toutes et tous, afin de construire les mobilisations et les grèves de ces prochains mois. En effet, il faudra à la fois soutenir et faire pression sur le gouvernement NFP pour qu'il tienne ses engagements face à la droite et l'extrême droite. 

    Les résultats de ce scrutin marquent aussi une nouvelle étape de la crise d'une 5e République à bout de souffle. Plus que jamais se pose la nécessité d'aller vers une Assemblée constituante, pour en finir avec ces institutions profondément anti-démocratiques, ce présidentialisme forcené, et défendre au contraire une démocratie populaire où ce serait nous toutes et tous qui déciderions.

    Pour tout cela, notre camp social doit rester uni afin de lutter, débattre, s'organiser et construire une gauche de combat et de rupture, porteuse de progrès social, dans la perspective d'une transformation révolutionnaire de la société, débarrassée de l'exploitation et des oppressions.