Après les premières suppressions d’emplois et de fermetures annoncées par Sanofi, Michelin et Auchan, de nouvelles annonces de suppression d’emploi tombent chaque semaine, presque chaque jour.
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 60
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Mettre un coup d’arrêt aux fermetures de sites et licenciements...
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« L’urgence, c’est de donner un revenu aux paysans »...
L’Anticapitaliste a posé trois questions à Dominique Soullier, paysan à la retraite et membre de Confédération paysanne dans l’Hérault.
Que vous pensez-vous du Mercosur ?
Cela fait plus de trente ans qu’on est contre les accords de libre-échange, donc on n’a pas changé de vision des choses. Tous ces accords plus ou moins libéraux pour faire accélérer le commerce sont des trompe-l’œil. Surtout pour les paysans. Pour faire du commerce international, il n’y a pas besoin de ces accords. Derrière, il y a le dumping social avec des pays qui n’ont pas du tout les mêmes réglementations environnementales, mais surtout sociales. On peut commercer dans le monde entier sans avoir des accords de libre-échange où c’est l’agriculture qui sert de monnaie d’échange. Il y a 30 ans on avait démonté un MacDo, parce que l’OMC avait donné l’autorisation à l’Amérique de taxer tous les produits qui rentraient, dont le roquefort. On était un peu seuls à cette époque-là à être antimondialistes. Moi, ce qui m’intéresse, c’est de nourrir mes voisins. Ce qui ne veut pas dire qu’on n’est pas solidaires dans les endroits où il y a des problèmes s’il faut envoyer de la nourriture. Mais la base c’est de commencer par voir nos ressources et travailler sur du local, et après on verra s’il y a besoin de commercer avec divers pays, s’il y a vraiment besoin de rentrer du maïs, du soja aux OGM ou si on est en capacité de produire de l’alimentation pour nos animaux.
Qu’est-ce qu’il y a derrière les actions de la FNSEA, de la Coordination rurale et des Jeunes Agriculteurs ?
Leur idée est de se faire voir par rapport aux élections dans les chambres agricoles qui ont lieu à la fin de l’année. Ils bougent et ils profitent de la misère et des problèmes agricoles, puisque l’agriculture ne va pas très bien en France, ni même en Europe. Les actions en cours détournent aussi une partie de la problématique et de la vérité. Ce sont des écrans de fumée pour montrer qu’ils sont là et qu’ils essaient de défendre les paysans alors que le Mercosur ne va pas faire rentrer de l’argent dans les caisses des paysans à court terme. Il y a énormément de besoins de trésorerie dans beaucoup de fermes. Ils veulent continuer à défendre un modèle en bout de course.
Quelles sont vos propositions à la Confédération paysanne ?
Nous, on se mobilise sur le Mercosur, mais de toute façon cela fait partie de notre ADN. On ne vient pas de le découvrir. On revendique depuis 30 ans un minimum de protectionnisme, soit en Europe, soit en France, pour que les paysans puissent vendre leurs produits, sans être agressés totalement par diverses ententes qui les plombent. Je veux dire, depuis le Rainbow Warrior, on a signé des belles ententes avec la Nouvelle-Zélande. Depuis, les éleveurs d’agneaux ont du mal à vendre leur viande d’agneau parce qu’on en importe trois fois plus que ce qu’on produit en France. À des prix défiant toute concurrence. En plus, l’économie ne se retrouve pas obligatoirement au niveau du consommateur. Et il y a un coût carbone qui est assez important. De même pour les céréales ou la viande de bœuf qui va monter d’Argentine. Les clauses miroirs, y croit qui veut. C’est une fois de plus un écran de fumée.
Et localement, vos combats concernent surtout la vigne…
Aujourd’hui, pour le monde viticole, il y a une mévente du vin mais des importations de vin importantes. Quand France AgriMer donne des subventions pour arracher, c’est fait, mais les paysans, ils remplacent par quoi ? L’Europe finance la replantation. Il y a un abandon complet et total de tout le monde sur la reconversion. Parce qu’aujourd’hui, on laisse les viticulteurs arracher et mettre ce qu’ils veulent. Le conseil départemental ne s’engage pas du tout sur le prospectif de la culture méditerranéenne, qui est en train de changer depuis 4-5 ans de façon accélérée à cause des problématiques climatiques. Le devenir de la culture méditerranéenne est en question. On va avoir des réfugiéEs climatiques en France. Qu’est-ce qu’on fait de tous ces paysans ? L’urgence, c’est comment les paysans peuvent avoir du revenu ? Comment créer un véritable revenu paysan ?
Propos recueillis par Fabienne Dolet
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Mercosur : non merci, c’est sûr !
Contrairement à ses annonces de février dernier, Macron n’a rien fait pour changer l’accord de libéralisation du commerce entre l’UE et les pays du Mercosur (Argentine, Uruguay, Brésil, Paraguay, Bolivie).
Malgré l’opposition développée par une coalition de 450 organisations transatlantiques (Stop UE-Mercosur) dont une cinquantaine en France (CGT, Attac...) et en dépit de la nouvelle mobilisation du monde agricole en Europe et du rejet des opinions publiques, la Commission européenne refuse toujours de rouvrir les négociations sur le fond.
Les médias, les parlementaires, les organisations n’ont pas accès aux documents de la négociation, alors que l’accord serait signé fin 2024. La Commission européenne qui dispose d’un mandat de négociation au nom des 27 États membres, peut passer outre l’opposition de l’Autriche, des Pays-Bas, de l’Italie, de l’Irlande, de la Belgique, de la Pologne.
Contraire à l’urgence climatique et sociale
L’accord du Mercosur répond aux intérêts des multinationales et ignore les droits sociaux et la protection de la planète. D’un côté, c’est un débouché pour les firmes européennes pour écouler les voitures, machineries, produits pharmaceutiques, équipements de haute technologie. De l’autre, sa ratification encouragera l’agrobusiness à produire toujours plus en Amérique du Sud, dans des conditions sociales et environnementales déplorables et contraires à la lutte contre le réchauffement climatique.
Ce sera 99 000 tonnes de viande bovine sur le marché européen en plus des 30 000 tonnes actuelles, avec des droits de douane diminués, plus 180 000 tonnes de volailles, 25 000 tonnes de porcs, 180 000 tonnes de sucre, 450 000 tonnes d’éthanol... Une vraie incitation à la surproduction de produits dopés aux pesticides, dont ceux que l’Europe interdit sur son sol mais refourgue en toute logique néocoloniale. Une incitation également à déforester davantage, à détruire la biodiversité, à produire des tonnes de GES (gaz à effet de serre) supplémentaires.
L’accord commercial concerne aussi le secteur minier, en particulier celui de l’extraction du lithium dont la Bolivie et l’Argentine (et le Chili) seraient riches. L’exploitation du lithium, convoité pour les batteries, utilise des quantités d’eau phénoménales pompées dans les nappes phréatiques. Cette exploitation enrichit les firmes souvent étrangères et fait payer les conséquences aux populations.
Un accord commercial défavorable aux paysans ici et là-bas
Selon Maxime Combes (Attac) « le prix de la terre abordable, le climat favorable à une production abondante, le coût de la main-d’œuvre très faible, des normes moins strictes » pourront entraîner la disparition de producteurs en Europe, incapables de rivaliser avec les prix bas des produits importés, et impacter les emplois agricoles dans les pays du Mercosur : les monocultures d’exportation favorisent la concentration des exploitations au détriment de la paysannerie familiale et des cultures vivrières, détruisent les emplois, compliquent l’accès à la terre. De chaque côté de l’océan, nos intérêts sont communs.
Commission nationale écologie
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De Biden à Trump, la fin à l’aide militaire à Israël n’est pas à l’ordre du jour...
La semaine dernière, le sénateur Bernie Sanders a présenté au Sénat trois résolutions visant à mettre un terme aux transferts d’armes américaines vers Israël. Ces résolutions visant à mettre fin au soutien des États-Unis à la guerre génocidaire menée par Israël contre les PalestinienNEs de Gaza ont toutes reçu entre 18 et 19 voix de la part des démocrates et aucune des républicains.
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Construire un parti féministe et lutte des classes !
Construire un parti politique féministe alors que nous vivons dans un système capitaliste et patriarcal est un vrai défi, mais c’est une absolue nécessité pour renverser ce système et construire une société écosocialiste.
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Direction et centralisme dans le parti révolutionnaire...
Pour les courants qui se réclament de la tradition communiste et révolutionnaire du 20e siècle, le parti révolutionnaire est un outil central et historique qui a pour objectif de « diriger » la classe ouvrière. Mais les exemples durant ce siècle de partis ayant cet objectif sont des repoussoirs et participent en partie à la diabolisation des partis politiques. Comment défendre aujourd’hui la pertinence du centralisme démocratique ?
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Pour avancer vers une vraie politique d’implantation...
Les difficultés que le NPA-A rencontre aujourd’hui à s’implanter, à intervenir, à avoir un poids sur la situation politique sont le résultat du recul de la conscience de classe, et la faiblesse des organisations du mouvement ouvrier, mais également de la séparation de décembre 2022, et avant cela de la crise structurelle du NPA.
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Construire un parti utile aux luttes, pour la révolution...
Penser l’utilité de notre organisation dans une phase de reflux critique du mouvement social et d’exacerbation des contradictions du capitalisme, oblige à repenser nos modalités d’implication dans les luttes, au-delà des schémas issus de la période des Trente glorieuses.
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Agir et réunir les forces sociales et politiques contre les licenciements ...
Le NPA-l’Anticapitaliste s’est adressé le 9 novembre à de nombreuses organisations du champ social et politique pour leur proposer d’agir conjointement face à la vague de licenciements et de suppressions d’emploi qui s’abat actuellement sur les travailleurs et les travailleuses. Michelin, Auchan, Airbus, Vencorex, MA France, Valeo... la liste est longue des entreprises du privé qui sont concernées. La fonction publique n’est pas en reste en lien avec l’annonce d’un budget d’austérité drastique qui s’accompagne déjà de 4000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale.
Plusieurs organisations ont répondu positivement à notre courrier. Une réunion unitaire se tiendra donc mardi 26 novembre dans nos locaux. Nous souhaitons qu’un large arc de forces du champ social et politique se constitue pour soutenir les travailleurs et les travailleuses touchéEs par ces catastrophes sociales. L’unité que nous avons réalisée en juin dernier face au RN doit aujourd’hui être réactivée pour avancer des réponses politiques unitaires face aux licenciements, pour soutenir les salariéEs qui luttent pour leurs emplois.
À la suite de cette réunion nous espérons pouvoir annoncer des initiatives unitaires larges locales et nationales en soutien aux salariéEs mobilisées, contre les licenciements et les suppressions d’emploi, pour des mesures d’urgences sociales et écologiques.
En attendant, Philippe Poutou s’est rendu à Pont-de-Claix (Isère) lundi 18 novembre pour soutenir les salariéEs en grève de Vencorex et Olivier Besancenot était à Cholet (Maine et Loire), mercredi 20 novembre, avec les salariéEs de Michelin en grève également. Les militantEs du NPA-l’Anticapitaliste sont aux côtés de tous les salariéEs qui se battent aujourd'hui pour préserver leurs emplois. Ils et elles ont besoin du soutien le plus large possible !
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Au revoir Paris, salut Montreuil !
Depuis 1976, la LCR puis le NPA ont connu une double domiciliation dans la capitale. À Montreuil l’imprimerie Rotographie, la rédaction du journal et la direction nationale. Dans Paris, l’activité militante, la librairie, puis la IVe Internationale à partir du milieu des années 1990.
En l’occurrence, après l’impasse Guéménée (11e arrondissement) et la rue de Tunis (11e arrondissement), notre local parisien s’est établi en 2000 dans le 12e (rue Taine). Depuis quelques jours, ce local est vendu. Notre librairie (la Brèche) déménagera dans quelques mois, mais l’activité militante et la IVe Internationale ont déjà rejoint notre local de Montreuil. Financièrement et pratiquement, c’est une étape majeure dans notre projet de rassemblement de toutes nos activités dans un lieu unique. Désormais, le NPA-l’Anticapitaliste est à Montreuil !
Grand projet utile
Cependant, le plus dur reste à faire, à savoir devenir propriétaire de ce local montreuillois en 2025, puis le rénover dans un délai raisonnable. En effet, si un gros travail militant de tri, de nettoyage et de rafraichissement porte déjà ses fruits afin de vivre au quotidien, seule une acquisition et une rénovation effectuée par des professionnels permettront de réellement intégrer toutes nos activités.
En effet, l’installation de notre librairie au rez-de-chaussée d’une rue piétonne demande de lourds et dispendieux travaux qui engagent des questions structurelles et réglementaires. De même pour l’installation d’un grand espace de vie militante et plusieurs salles de réunion au 1er étage. Utile au mouvement, la plus grande respecterait les normes ERP et pourrait accueillir 150-200 personnes. D’autres aspects de notre activité gagneraient à une véritable rénovation : studio d’enregistrement plus grand, rationalisation du stockage, de l’archivage et de la logistique. Enfin, tant pour des raisons écologiques qu’économiques, une rénovation énergétique serait la bienvenue !
Nous comptons sur les dons
Voilà pourquoi le NPA a besoin de la solidarité financière de toutes celles et ceux qui partagent au moins quelque-unes de ses positions et qui reconnaissent l’utilité de son intervention dans le mouvement. Peu importe le montant de votre don. Il permettra la réalisation d’un projet d’infrastructure politique et militante de long terme, assurant ainsi la pérennité de notre courant et de son orientation. Une orientation de front unique, pour l’unité de notre camp social, dans la perspective révolutionnaire d’un socialisme démocratique et écologique.
Commission souscription
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